« La Grappe », tel est le nom choisi par l’association Génération Grande Champagne pour son futur tiers-lieu, aménagé dans des bâtiments jusqu’alors inutilisés. Situé à trois kilomètres du bourg de Ségonzac, en Charente, ce projet d’envergure entend créer une multitude d’espaces à proximité de l’EHPAD Raby Barboteau géré par l’association, allant d’une maison d’assistantes maternelles (MAM) à un café associatif, en passant par un espace culturel, et peut-être à terme de logements indépendants. Propriétaire depuis 2019 de cet ancien domaine de Cognac, l’association Génération Grande Champagne souhaitait depuis déjà quelques années trouver une utilité à des bâtiments pour lesquels elle n’avait pas l’usage.
« Il y a une quinzaine d’années, l’EHPAD avait bénéficié de constructions neuves. Plusieurs ailes avaient alors été laissées à l’abandon et peuvent aujourd’hui servir à de nouveaux aménagements, permettant par là même d’ouvrir notre établissement sur l’extérieur », explique Céline Besnard, directrice de l’EHPAD Raby Barboteau. Faisant partie des 25 projets sélectionnés par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) dans le cadre de son appel à projets « Un tiers-lieu dans mon EHPAD », La Grappe bénéficie également du soutien de la Banque des territoires qui, à terme, rachètera le site et portera les travaux, l’EHPAD redevenant alors locataire. « L’accès à la propriété n’étant pas une volonté stratégique de notre association, ce fonctionnement est pour nous bénéfique puisqu’il nous permet de nous recentrer sur notre cœur d’activité », indique la directrice.
« Il y a une quinzaine d’années, l’EHPAD avait bénéficié de constructions neuves. Plusieurs ailes avaient alors été laissées à l’abandon et peuvent aujourd’hui servir à de nouveaux aménagements, permettant par là même d’ouvrir notre établissement sur l’extérieur », explique Céline Besnard, directrice de l’EHPAD Raby Barboteau. Faisant partie des 25 projets sélectionnés par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) dans le cadre de son appel à projets « Un tiers-lieu dans mon EHPAD », La Grappe bénéficie également du soutien de la Banque des territoires qui, à terme, rachètera le site et portera les travaux, l’EHPAD redevenant alors locataire. « L’accès à la propriété n’étant pas une volonté stratégique de notre association, ce fonctionnement est pour nous bénéfique puisqu’il nous permet de nous recentrer sur notre cœur d’activité », indique la directrice.
Un projet architectural global
Le projet de tiers-lieu et de réaménagement des locaux s’inscrit en effet clairement dans une réflexion plus globale autour de l’établissement et de ses zones d’accueil. 30 nouveaux logements résidents seront ainsi prochainement construits afin de regrouper les deux sites de l’EHPAD sur une zone unique. « Pour résumer, le projet architectural comporte donc aussi bien la création de ces 30 places que la réhabilitation des locaux en vue de la constitution du tiers-lieu », indique Céline Besnard. Plusieurs années seront nécessaires pour que toutes les dimensions du projet voient le jour avec, en premier lieu, l’ouverture d’une MAM au sein de la cour charentaise. 120 m2 seront ainsi consacrés à l’accueil de 12 enfants au maximum, et de trois assistantes maternelles.
« Dans une approche intergénérationnelle, l’EHPAD travaille déjà depuis plusieurs années avec le centre aéré et le centre socioculturel de la commune. Il nous paraissait intéressant de poursuivre dans cette voie. Après discussion avec la CAF, nous avons décidé de nous orienter vers la MAM, un type d’accueil qui ne nécessite pas de gestionnaire particulier et qui répond à une demande forte du moment », détaille la responsable en évoquant les difficultés bien réelles des habitants du territoire en matière de garde d’enfants. Si les places proposées au sein de la MAM ne seront pas spécifiquement réservées aux salariés de l’EHPAD, ces derniers ne devraient pas moins pouvoir en bénéficier, de même que des autres projets associés au futur tiers-lieu, à l’instar du café associatif ouvert à tous.
« Dans une approche intergénérationnelle, l’EHPAD travaille déjà depuis plusieurs années avec le centre aéré et le centre socioculturel de la commune. Il nous paraissait intéressant de poursuivre dans cette voie. Après discussion avec la CAF, nous avons décidé de nous orienter vers la MAM, un type d’accueil qui ne nécessite pas de gestionnaire particulier et qui répond à une demande forte du moment », détaille la responsable en évoquant les difficultés bien réelles des habitants du territoire en matière de garde d’enfants. Si les places proposées au sein de la MAM ne seront pas spécifiquement réservées aux salariés de l’EHPAD, ces derniers ne devraient pas moins pouvoir en bénéficier, de même que des autres projets associés au futur tiers-lieu, à l’instar du café associatif ouvert à tous.
Une association regroupant plusieurs sensibilités
« Nous sommes ici accompagnés par l’association Le Pari des Mutations Urbaines, qui regroupe plusieurs jeunes architectes urbanistes et nous aide dans la définition des attendus de terrain, tant auprès des familles que des résidents, des professionnels de l’établissement ou encore des habitants du territoire », précise Claire Besnard. Les porteurs du projet, qui ont opté pour la création d’une association dédiée à la gestion du tiers-lieu, ont ainsi établi une liste de leurs nombreux partenaires, représentants de la Ville et de la communauté de communes, mais aussi associations. C’est par exemple le cas d’Accolade, qui gère les centres de loisirs et les activités éducatives du territoire, ou de Chabram, une association dédiée à la promotion de l’art contemporain en milieu rural. Grâce à cette dernière, un espace culturel, qui devrait accueillir des ateliers ou des expositions temporaires, est d’ailleurs intégré au projet.
Une petite salle de spectacle disposant d’une scène amovible, et proposant un tarif accessible, est également prévue dans l’actuelle grange du bâtiment. « Cet espace répond lui aussi à une forte demande de la part des habitants du territoire. Il permettra également aux résidents de bénéficier d’un accès plus aisé à ce type d’événements culturels », poursuit la directrice de l’EHPAD. Au départ, La Grappe devait en outre accueillir des logements indépendants. Mais face à une demande territoriale moins prégnante et surtout des coûts d’investissement élevés, cette partie du projet a pour l’instant été repoussée, bien qu’elle reste à l’esprit des membres de l’association Génération Grande Champagne. « Ces logements pourraient très bien être utilisés par des familles ou des conjoints de résidents, pendant des laps de temps plus ou moins courts », imagine par exemple Céline Besnard.
Une petite salle de spectacle disposant d’une scène amovible, et proposant un tarif accessible, est également prévue dans l’actuelle grange du bâtiment. « Cet espace répond lui aussi à une forte demande de la part des habitants du territoire. Il permettra également aux résidents de bénéficier d’un accès plus aisé à ce type d’événements culturels », poursuit la directrice de l’EHPAD. Au départ, La Grappe devait en outre accueillir des logements indépendants. Mais face à une demande territoriale moins prégnante et surtout des coûts d’investissement élevés, cette partie du projet a pour l’instant été repoussée, bien qu’elle reste à l’esprit des membres de l’association Génération Grande Champagne. « Ces logements pourraient très bien être utilisés par des familles ou des conjoints de résidents, pendant des laps de temps plus ou moins courts », imagine par exemple Céline Besnard.
Une réflexion globale
Ces nombreuses facettes font de La Grappe un projet d’envergure, qui a nécessité une implication collective forte. « Notre ambition est de reconstruire un petit village, ou du moins un espace permettant d’accéder à tout un éventail de services. Le café associatif devrait par exemple accueillir un coin épicerie, où l'on pourrait profiter d’un café pris avec ses proches pour acheter quelques petits produits, comme des paquets de gâteaux ou des produits d'hygiène », poursuit la directrice, qui insiste ici sur la volonté des porteurs du projet de « s’éloigner d’un registre purement tourné vers le soin et le médical ». Pour aller dans ce sens, les équipes charentaises ont d’ailleurs revu leurs organisations, prévoyant par exemple la constitution de petites maisonnées d’une vingtaine de résidents au maximum, avec chacune une salle à manger commune et une cuisine ouverte.
Actuellement à l’essai dans une unité pilote, cette démarche s’accompagne en outre de changements dans les prestations hôtelières, comme le passage d’un service de petits déjeuners en chambre à un buffet en salle à manger. « Les résidents sont accompagnés par des professionnels, mais ils sont autonomes dans leurs choix et aussi plus actifs, car ils aident à débarrasser et à faire la vaisselle », explique la responsable qui enregistre des retours positifs, auprès des premiers concernés comme des équipes – lesquelles saluent « des changements donnant plus de sens à leur travail ». « Cette démarche s’inscrit in fine dans la même philosophie que celle nous ayant menés à souhaiter la création d’un tiers-lieu multidimensionnel et ouvert sur plusieurs types d’activité : favoriser une dynamique nouvelle, où une place plus forte est laissée à chacun », conclut, confiante, Céline Besnard.
Article publié dans le numéro de juin d'Ehpadia à consulter ici
Actuellement à l’essai dans une unité pilote, cette démarche s’accompagne en outre de changements dans les prestations hôtelières, comme le passage d’un service de petits déjeuners en chambre à un buffet en salle à manger. « Les résidents sont accompagnés par des professionnels, mais ils sont autonomes dans leurs choix et aussi plus actifs, car ils aident à débarrasser et à faire la vaisselle », explique la responsable qui enregistre des retours positifs, auprès des premiers concernés comme des équipes – lesquelles saluent « des changements donnant plus de sens à leur travail ». « Cette démarche s’inscrit in fine dans la même philosophie que celle nous ayant menés à souhaiter la création d’un tiers-lieu multidimensionnel et ouvert sur plusieurs types d’activité : favoriser une dynamique nouvelle, où une place plus forte est laissée à chacun », conclut, confiante, Céline Besnard.
Article publié dans le numéro de juin d'Ehpadia à consulter ici