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Trophée MDRS vidéo émotion : Résidence Korian Les Amandiers


Publié le Mercredi 7 Avril 2021 à 09:49

Pour combattre l’isolement et le sentiment d’inutilité des résidents pendant le confinement, la Résidence Korian Les Amandiers a su réinventer ses activités, tout en restant fidèle à son ADN culturel. Richard Michel, son directeur, nous décrit cette palette de propositions originales, qui ont su séduire le jury du concours MDRS.


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Richard Michel, directeur de la Résidence Korian Les Amandiers. ©DR
Richard Michel, directeur de la Résidence Korian Les Amandiers. ©DR
Face à la contrainte, comment et quelles nouvelles activités avez-vous imaginées ?
Richard Michel
: Pour tenter de parer à l’isolement, à la solitude, et au sentiment d’inutilité qui pesaient sur nos résidents pendant le confinement en chambre, nous avons largement mobilisé nos réseaux et connaissances. Cela nous a permis de déployer une palette de propositions originales et adaptées à la situation. Certains résidents ont ainsi profité d’échanges épistolaires avec des étudiants australiens, brésiliens, ou espagnols apprenant le français et désireux de savoir comment les pensionnaires vivaient cette période. D’autres ont intégré le comité de lecture d’une maison d’édition et sont ainsi devenus lecteurs-correcteurs de tapuscrits d’auteurs connus, tels que Fouad Laroui. Dans le respect des mesures barrière, nous avons également accueilli des étudiants ergothérapeutes de l’ADERE, qui intervenaient en chambre, ou encore un intermittent du spectacle qui a multiplié les petites animations ludiques, devant des effectifs restreints. Loin de se replier sur soi, ce fut donc l’opportunité – comme un pied de nez à l’épidémie – de s’ouvrir davantage à autrui et au monde extérieur.

Vous avez également organisé des mini-concerts en ligne. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Trois musiciennes professionnelles en panne d’activité, nous ont sollicité au début du confinement pour intervenir bénévolement. Plutôt que d’organiser des concerts collectifs, sous les fenêtres des résidents, nous avons alors imaginé des rendez-vous individuels via Skype, hebdomadaires ou bimensuels, ciblant des résidents peu entourés et amateurs de musique. Ces tête-à-tête, d’une quarantaine de minutes, comprenaient généralement 30 minutes de musique et 10 minutes d’échanges. 26 mini-concerts ont ainsi été organisés entre mars et juin, autant de moments de grâce permettant partage, émotion, stimulation de la mémoire, effort de concentration, soulagement de la douleur… Car comme le dit le neurologue, Pierre Lemarquis, “le beau fait du bien”. Enfin, ce projet a permis de découvrir une forme d’interaction inédite.

La force de cette idée repose sur sa dimension individualisée…
Nous avons effectivement opté pour du sur-mesure. Les profils variés des musiciennes : une flûtiste, une joueuse de guitare et de ukulélé amoureuse de la langue française, et une poétesse-chanteuse polyglotte, nous ont permis de les associer à des résidents en fonction de leurs goûts et envies, pour qui aime la musique classique, qui aime les chansons engagées, qui aime la poésie… Un lien très fort s’est d’ailleurs tissé entre résidents et artistes, donnant lieu, en septembre, à des rencontres physiques particulièrement émouvantes.

Vous poursuivez votre projet d’établissement fortement porté sur la culture. Quels sont vos prochains projets ?
En raison du contexte, beaucoup de nos projets sont encore à l’arrêt, mais nous avons démarré des lectures théâtrales en ligne, activité que nous menions déjà en présentiel. Nous débutons également un cycle annuel de rencontres bimensuelles avec un jeune artiste, Florentin Fouch, sur les trois établissements du Pôle Korian Seniors Paris 20ème.


Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici
 

La culture au cœur du projet d’établissement 
La Résidence Korian Les Amandiers, qui fait partie du Pôle Korian Seniors Paris 20ème, est la seule structure médico-sociale parisienne à disposer du label « Culture et Santé » délivré par l’ARS et la DRAC IDF. Son projet culturel étoffé lui avait d’ailleurs déjà valu un prix lors du concours MDRS de l’an dernier*.
* Voir Ehpadia n°18, janvier 2020.
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