Ces derniers mois ont été largement marqués par la crise sanitaire. Comment y avez-vous fait face ?
Stéphane Cavaillon-Pinod : Comme tout un chacun, nous nous sommes adaptés à la situation au fil de l’eau et, malgré les difficultés, nous n’avons par exemple jamais manqué d’équipements de protection individuels, y compris au printemps 2020. L’équipe de direction du groupe a fait preuve d’une mobilisation sans faille, élaborant de nombreuses recommandations et process afin d’accompagner au mieux les soignants, qui, sur le terrain, ont fait face à la situation avec exemplarité et courage. Mais face à des situations uniques au sein des établissements, préserver l’autonomie de chacun a également été au centre de notre action. En tout état de cause, cette période, pour nous, pour les résidents et pour leurs familles, aura durablement marqué Les Opalines comme toutes les personnes liées au secteur du grand âge.
Quel bilan tirez-vous de ces mois si particuliers ?
Les évènements ont joué le rôle de révélateurs, nous forçant à nous adapter, mais mettant également en avant les aspects les plus opérationnels de notre organisation. Nous avons ainsi pu valider plusieurs des axes de travail inscrits depuis 2018 dans notre projet d’entreprise. Le management positif, par exemple, a montré toute son utilité en temps de crise. Faire en sorte que les objectifs et l’organisation soient connus de tous, tout en travaillant de manière volontariste et active sur l’amélioration de la qualité de vie au travail, a renforcé le sentiment d’appartenance des équipes qui, bien traitées, sont aussi « bien traitantes ». En période de confinement, cet aspect a été plus que jamais vital dans l’accompagnement des résidents. Notre deuxième axe de travail, qui porte sur la mise en application du label Humanitude, a là aussi joué tout son rôle en donnant des repères aux équipes pour, notamment, lutter contre l’isolement.
Est-ce là votre vision de l’EHPAD de demain ?
Ces deux axes, management et Humanitude, sont en effet indissociables du bien vieillir, une notion au cœur de nos préoccupations et qui sert de fondement à l’EHPAD de demain.Pour aller plus loin et matérialiser physiquement ces structures de nouvelle génération, nous travaillons également à la transformation architecturale de nos établissements. L’idée est ici d’offrir à nos résidents des espaces de vie différents, constitués en hameaux ou maisonnées de quatorze personnes au maximum, eux-mêmes intégrés au sein d’un établissement d’une taille habituelle de 80 lits environ. Un premier lieu sera ouvert cette année à Grane, dans la Drôme. Dans chaque hameau, une cuisine et un coin salle à manger seront proposés aux habitants pour qu’à chaque moment ils puissent s’isoler, ou au contraire, être en communauté. Cette possibilité de choisir, cette autonomie, sont pour nous des valeurs centrales et infusent toutes les actions engagées depuis trois ans pour accompagner au mieux les projets de vie de nos habitants.
Article publié dans le numéro d'avril d'Ehpadia à consulter ici
Stéphane Cavaillon-Pinod : Comme tout un chacun, nous nous sommes adaptés à la situation au fil de l’eau et, malgré les difficultés, nous n’avons par exemple jamais manqué d’équipements de protection individuels, y compris au printemps 2020. L’équipe de direction du groupe a fait preuve d’une mobilisation sans faille, élaborant de nombreuses recommandations et process afin d’accompagner au mieux les soignants, qui, sur le terrain, ont fait face à la situation avec exemplarité et courage. Mais face à des situations uniques au sein des établissements, préserver l’autonomie de chacun a également été au centre de notre action. En tout état de cause, cette période, pour nous, pour les résidents et pour leurs familles, aura durablement marqué Les Opalines comme toutes les personnes liées au secteur du grand âge.
Quel bilan tirez-vous de ces mois si particuliers ?
Les évènements ont joué le rôle de révélateurs, nous forçant à nous adapter, mais mettant également en avant les aspects les plus opérationnels de notre organisation. Nous avons ainsi pu valider plusieurs des axes de travail inscrits depuis 2018 dans notre projet d’entreprise. Le management positif, par exemple, a montré toute son utilité en temps de crise. Faire en sorte que les objectifs et l’organisation soient connus de tous, tout en travaillant de manière volontariste et active sur l’amélioration de la qualité de vie au travail, a renforcé le sentiment d’appartenance des équipes qui, bien traitées, sont aussi « bien traitantes ». En période de confinement, cet aspect a été plus que jamais vital dans l’accompagnement des résidents. Notre deuxième axe de travail, qui porte sur la mise en application du label Humanitude, a là aussi joué tout son rôle en donnant des repères aux équipes pour, notamment, lutter contre l’isolement.
Est-ce là votre vision de l’EHPAD de demain ?
Ces deux axes, management et Humanitude, sont en effet indissociables du bien vieillir, une notion au cœur de nos préoccupations et qui sert de fondement à l’EHPAD de demain.Pour aller plus loin et matérialiser physiquement ces structures de nouvelle génération, nous travaillons également à la transformation architecturale de nos établissements. L’idée est ici d’offrir à nos résidents des espaces de vie différents, constitués en hameaux ou maisonnées de quatorze personnes au maximum, eux-mêmes intégrés au sein d’un établissement d’une taille habituelle de 80 lits environ. Un premier lieu sera ouvert cette année à Grane, dans la Drôme. Dans chaque hameau, une cuisine et un coin salle à manger seront proposés aux habitants pour qu’à chaque moment ils puissent s’isoler, ou au contraire, être en communauté. Cette possibilité de choisir, cette autonomie, sont pour nous des valeurs centrales et infusent toutes les actions engagées depuis trois ans pour accompagner au mieux les projets de vie de nos habitants.
Article publié dans le numéro d'avril d'Ehpadia à consulter ici