Espaces ouverts, facilitant les échanges et la sociabilité, les tiers-lieux voient le jour un peu partout sur le territoire national. Du coworking au café associatif, en passant par les jardins partagés et les espaces culturels, ces initiatives multiformes et adaptées aux nouvelles attentes des usagers séduisent un grand nombre de structures, quel que soit leur secteur d’activité. Les EHPAD ne font pas exception à la règle. S’imprégnant de cette nouvelle tendance, plusieurs établissements ont fait le choix de créer leur propre tiers-lieu, directement sur site. Un élan qui peut d’ailleurs bénéficier d’un accompagnement par les tutelles, à l’instar de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Avec son appel à projet « Un tiers-lieu dans mon EHPAD », celle-ci a ainsi désigné 25 projets lauréats, qui peuvent dès lors bénéficier d’un financement spécifique.
Portés par des structures publiques ou privées, elles-mêmes opérant en Métropole et à l’Outre-Mer, ces projets « intègrent dans la conception et l’animation du lieu des partenaires locaux – acteurs associatifs, publics ou privés, collectivités – pour proposer à tous des activités culturelles, culinaires, artistiques, solidaires ou encore écologiques », résume la CNSA qui souhaite ainsi faire de l’EHPAD « un pôle attractif où les dynamiques locales s’expriment et se rencontrent ». Un vœu entendu par le terrain, qui a rivalisé de créativité : lieux culturels, cafés et cantines solidaires, jardins partagés, cuisines partagées, pôles d’accès numérique, crèches… Chaque projet est unique et entend répondre à un besoin de territoire.
Portés par des structures publiques ou privées, elles-mêmes opérant en Métropole et à l’Outre-Mer, ces projets « intègrent dans la conception et l’animation du lieu des partenaires locaux – acteurs associatifs, publics ou privés, collectivités – pour proposer à tous des activités culturelles, culinaires, artistiques, solidaires ou encore écologiques », résume la CNSA qui souhaite ainsi faire de l’EHPAD « un pôle attractif où les dynamiques locales s’expriment et se rencontrent ». Un vœu entendu par le terrain, qui a rivalisé de créativité : lieux culturels, cafés et cantines solidaires, jardins partagés, cuisines partagées, pôles d’accès numérique, crèches… Chaque projet est unique et entend répondre à un besoin de territoire.
À Pantin, un jardin partagé…
En Île-de-France, les équipes de l’EHPAD La Seigneurie, situé à Pantin, ont par exemple souhaité développer un projet de café solidaire et de jardin partagé ouverts aux habitants du quartier. D’une capacité de 280 lits répartis entre trois pavillons, cet établissement public est aujourd’hui l’un des plus grands de la région, et compte bien, avec cette initiative, mieux aménager et redynamiser ses 200 m2 de jardin, ainsi que les 100 m2 de bâtis prévus pour accueillir le café.
« Il y a un peu plus de trois ans, la directrice alors en poste avait lancé une réflexion autour des projets innovants qui pourraient être mis en œuvre pour mieux accompagner les résidents, mais aussi ouvrir davantage l’établissement sur l’extérieur. Rapidement, nous avons eu l’idée d’un café solidaire et avons donc créé un groupe de travail interne pour travailler sur ce projet », se souvient Claire Zambaux, alors chargée de communication au sein de l’établissement. Si cette réflexion a sans surprise été ralentie par la crise sanitaire, l’idée n’en a pas pour autant été abandonnée. Mieux : elle s’est depuis couplée avec la création d’un jardin partagé ouvert aux résidents comme aux habitants du quartier.
Une éducatrice spécialisée a d’ailleurs été embauchée pour suivre la mise en place de ces deux projets devenus emblématiques du futur tiers-lieu pantinois. Le jardin partagé prend progressivement forme, soutenu par l’organisation régulière d’ateliers accueillant les résidents, les familles et les professionnels de l’établissement, afin de préparer son ouverture prochaine aux habitants du quartier. « Plusieurs animations “Jardin ouvert” ont déjà permis aux résidents de présenter leurs premiers travaux, et à plusieurs voisins de prendre connaissance du projet », indique Claire Zambaux qui a pu constater un réel engouement de la part des habitants, tous profils confondus : « Du couple de trentenaires CSP+ avec enfants au locataire en HLM, en passant par des personnes âgées, tous se sont montrés intéressés par le développement d’un tel lieu, vert et ouvert ». Déjà bien avancé, le projet est dans sa dernière ligne droite. « Il manque seulement un aménagement, de type barrière à code, pour sécuriser l’accès qui devrait être réservé aux adhérents du jardin et se fera directement par l’extérieur, sans passer par l’EHPAD », complète Claire Zambaux.
« Il y a un peu plus de trois ans, la directrice alors en poste avait lancé une réflexion autour des projets innovants qui pourraient être mis en œuvre pour mieux accompagner les résidents, mais aussi ouvrir davantage l’établissement sur l’extérieur. Rapidement, nous avons eu l’idée d’un café solidaire et avons donc créé un groupe de travail interne pour travailler sur ce projet », se souvient Claire Zambaux, alors chargée de communication au sein de l’établissement. Si cette réflexion a sans surprise été ralentie par la crise sanitaire, l’idée n’en a pas pour autant été abandonnée. Mieux : elle s’est depuis couplée avec la création d’un jardin partagé ouvert aux résidents comme aux habitants du quartier.
Une éducatrice spécialisée a d’ailleurs été embauchée pour suivre la mise en place de ces deux projets devenus emblématiques du futur tiers-lieu pantinois. Le jardin partagé prend progressivement forme, soutenu par l’organisation régulière d’ateliers accueillant les résidents, les familles et les professionnels de l’établissement, afin de préparer son ouverture prochaine aux habitants du quartier. « Plusieurs animations “Jardin ouvert” ont déjà permis aux résidents de présenter leurs premiers travaux, et à plusieurs voisins de prendre connaissance du projet », indique Claire Zambaux qui a pu constater un réel engouement de la part des habitants, tous profils confondus : « Du couple de trentenaires CSP+ avec enfants au locataire en HLM, en passant par des personnes âgées, tous se sont montrés intéressés par le développement d’un tel lieu, vert et ouvert ». Déjà bien avancé, le projet est dans sa dernière ligne droite. « Il manque seulement un aménagement, de type barrière à code, pour sécuriser l’accès qui devrait être réservé aux adhérents du jardin et se fera directement par l’extérieur, sans passer par l’EHPAD », complète Claire Zambaux.
… et un café solidaire
S’ils devraient donc pouvoir rapidement bénéficier de ce premier volet, les résidents et les équipes de l’EHPAD devront néanmoins attendre quelques mois encore avant d’assister à l’ouverture du café solidaire, qui prendra place dans l’ancienne habitation des gardiens. Prévus pour démarrer cet été, les travaux se poursuivront plusieurs mois, pour un lancement attendu au début de l’année 2024. Une fois de plus ouvert aux résidents, aux familles, aux professionnels de l’établissement et aux habitants du quartier, ce lieu se veut d’autant plus convivial qu’il entend également proposer un large panel d’activités.
« Des ateliers habituellement proposés aux résidents seulement, par exemple la composition florale ou l’écoute musicale, pourraient très bien être ouverts aux usagers du café », imagine Claire Zambaux, qui compte également sur ce lieu pour proposer des formations, à destination notamment des aidants, professionnels ou familiaux. « Ceux-ci sont souvent très isolés. Le café solidaire pourrait donc non seulement leur permettre de se rencontrer, mais aussi être le siège de formations ou d’actions de bien-être dédiées à ce public », complète la chargée de communication.
« Des ateliers habituellement proposés aux résidents seulement, par exemple la composition florale ou l’écoute musicale, pourraient très bien être ouverts aux usagers du café », imagine Claire Zambaux, qui compte également sur ce lieu pour proposer des formations, à destination notamment des aidants, professionnels ou familiaux. « Ceux-ci sont souvent très isolés. Le café solidaire pourrait donc non seulement leur permettre de se rencontrer, mais aussi être le siège de formations ou d’actions de bien-être dédiées à ce public », complète la chargée de communication.
Des résidents impliqués
Le but de l’opération, tous volets confondus : « répondre aux besoins identifiés sur le territoire ». Les équipes de l’EHPAD multiplient donc les prises de contact pour tisser des liens avec les autres acteurs de leur environnement direct. Associations, centre d’accueil de jour, voisins, familles, résidents… Tous sont invités à prendre part au projet qui, comme tout tiers-lieu, s’inscrit in fine dans une gouvernance partagée. Et, bien que ses statuts ne soient à ce jour pas encore totalement arrêtés, l’embauche récente d’un salarié exclusivement dédié à la coordination du projet devrait permettre d’avancer davantage sur cet axe. Côté familles, résidents et professionnels, des référents ont en outre déjà été nommés, permettant une meilleure implication de ces parties prenantes.
« Lorsqu’une initiative de ce type est lancée dans un EHPAD, elle a aussi un impact culturel, notamment en matière d’accompagnement. Des évolutions sont donc nécessaires afin que chacun puisse y prendre une part active », détaille Claire Zambaux, qui note également que les résidents « doivent accepter d’accueillir des personnes sur leur lieu de vie ». Une dimension qui semble aujourd’hui favorablement perçue, de nombreux pensionnaires s’impliquant dans les travaux d’aménagement du jardin et dans la promotion du projet. « Une résidente a même proposé de distribuer des flyers dans les boîtes aux lettres du quartier », sourit la chargée de communication en espérant un engouement similaire lors de l’ouverture du café solidaire : « On peut très bien imaginer que des résidents fassent le service, proposent des activités… Au jardin comme au café, ils ne doivent pas être cantonnés à un rôle d’usagers, mais doivent véritablement être les acteurs de ces nouveaux lieux ouverts sur l’extérieur ».
Article publié dans le numéro de juin d'Ehpadia à consulter ici
« Lorsqu’une initiative de ce type est lancée dans un EHPAD, elle a aussi un impact culturel, notamment en matière d’accompagnement. Des évolutions sont donc nécessaires afin que chacun puisse y prendre une part active », détaille Claire Zambaux, qui note également que les résidents « doivent accepter d’accueillir des personnes sur leur lieu de vie ». Une dimension qui semble aujourd’hui favorablement perçue, de nombreux pensionnaires s’impliquant dans les travaux d’aménagement du jardin et dans la promotion du projet. « Une résidente a même proposé de distribuer des flyers dans les boîtes aux lettres du quartier », sourit la chargée de communication en espérant un engouement similaire lors de l’ouverture du café solidaire : « On peut très bien imaginer que des résidents fassent le service, proposent des activités… Au jardin comme au café, ils ne doivent pas être cantonnés à un rôle d’usagers, mais doivent véritablement être les acteurs de ces nouveaux lieux ouverts sur l’extérieur ».
Article publié dans le numéro de juin d'Ehpadia à consulter ici