Phuc Le Dinh, directeur de la Résidence La Joliette. ©DR
Comment en vient-on à emmener ses résidents faire leur baptême de plongée en pleine mer ?
Phuc Le Dinh : L’idée est née au printemps, alors que nos résidents étaient confinés en chambre. Plusieurs d’entre eux, par la voix de la présidente du Conseil de la Vie Sociale (CVS), ont exprimé leur envie de sortir, mais surtout de remettre les pieds dans l’eau. Comme le dispositif TIRALO, qu’ils apprécient particulièrement, était à l’arrêt et qu’il nous était impossible d’installer une piscine dans notre jardin, en raison du risque infectieux, nous avons cherché le moyen d’accéder à leur requête autrement. C’est finalement une opportunité de rencontre avec Le Poulpe, le club de plongée de Vitrolles, qui nous a conduit à ce projet. Et les piscines étant fermées, nous avons relevé le défi d’une sortie en mer.
Le chemin pour y parvenir n’a pas dû être aisé…
Effectivement, lorsque nous avons évoqué pour la première fois notre projet aux médecins, ces derniers ne nous ont pas pris au sérieux. Il nous a fallu, pour chaque volontaire, évaluer le risque médical, et seuls cinq d’entre eux ont finalement pu participer à la plongée – pour une douzaine d’intéressés. Nous avons également dû prendre en compte l’aspect psychologique et la motivation de chacun, pour tenter de parer à tout risque de crise de panique ou de désistement le jour J. Enfin, il nous a fallu relever un certain nombre de problématiques d’ordres technique et logistique, le nombre de places sur le bateau étant limité, tout comme le nombre de masques pour les personnes ne supportant pas les détendeurs. Sans oublier la gestion du risque infectieux lié à l’épidémie de Covid-19.
Quels souvenirs gardez-vous de cette journée ?
Je pense notamment à un résident que je n’ai jamais vu aussi heureux. Pendant le repas qui suivait la plongée, il était droit comme un i, alors qu’habituellement il se tient toujours recroquevillé. Tout s’est très bien passé et il y a eu un réel engouement pour ce projet. D’ailleurs, pendant les 15 jours qui ont suivi, les résidents passaient leur temps à regarder les films qui étaient retransmis sur les totems de la résidence. Même les moniteurs du club de plongée, qui sont pourtant habitués à gérer des personnes en situation de handicap, ont été scotchés. À tel point que nous avons décidé de renouveler l’expérience, et même d’en faire une activité régulière, dès que cela sera possible, à raison d’une séance par mois. Mais en piscine cette fois !
Avez-vous d’autres projets ?
Oui, nous nous sommes, par exemple, engagés cette année dans une démarche de câlinothérapie, car nos résidents avaient exprimé leur envie d’adopter des animaux de compagnie. Nous avons ainsi mis en place un poulailler, avec quatre très jolies poules, qu’ils ont choisies et peuvent caresser. Nous avons également fait l’acquisition d’un lapin nain. Pour ce qui est de projets futurs, j’ai dans l’idée de profiter de la dimension internationale de notre groupe, pour monter un voyage à l’étranger en septembre… Si la situation sanitaire le permet.
Phuc Le Dinh : L’idée est née au printemps, alors que nos résidents étaient confinés en chambre. Plusieurs d’entre eux, par la voix de la présidente du Conseil de la Vie Sociale (CVS), ont exprimé leur envie de sortir, mais surtout de remettre les pieds dans l’eau. Comme le dispositif TIRALO, qu’ils apprécient particulièrement, était à l’arrêt et qu’il nous était impossible d’installer une piscine dans notre jardin, en raison du risque infectieux, nous avons cherché le moyen d’accéder à leur requête autrement. C’est finalement une opportunité de rencontre avec Le Poulpe, le club de plongée de Vitrolles, qui nous a conduit à ce projet. Et les piscines étant fermées, nous avons relevé le défi d’une sortie en mer.
Le chemin pour y parvenir n’a pas dû être aisé…
Effectivement, lorsque nous avons évoqué pour la première fois notre projet aux médecins, ces derniers ne nous ont pas pris au sérieux. Il nous a fallu, pour chaque volontaire, évaluer le risque médical, et seuls cinq d’entre eux ont finalement pu participer à la plongée – pour une douzaine d’intéressés. Nous avons également dû prendre en compte l’aspect psychologique et la motivation de chacun, pour tenter de parer à tout risque de crise de panique ou de désistement le jour J. Enfin, il nous a fallu relever un certain nombre de problématiques d’ordres technique et logistique, le nombre de places sur le bateau étant limité, tout comme le nombre de masques pour les personnes ne supportant pas les détendeurs. Sans oublier la gestion du risque infectieux lié à l’épidémie de Covid-19.
Quels souvenirs gardez-vous de cette journée ?
Je pense notamment à un résident que je n’ai jamais vu aussi heureux. Pendant le repas qui suivait la plongée, il était droit comme un i, alors qu’habituellement il se tient toujours recroquevillé. Tout s’est très bien passé et il y a eu un réel engouement pour ce projet. D’ailleurs, pendant les 15 jours qui ont suivi, les résidents passaient leur temps à regarder les films qui étaient retransmis sur les totems de la résidence. Même les moniteurs du club de plongée, qui sont pourtant habitués à gérer des personnes en situation de handicap, ont été scotchés. À tel point que nous avons décidé de renouveler l’expérience, et même d’en faire une activité régulière, dès que cela sera possible, à raison d’une séance par mois. Mais en piscine cette fois !
Avez-vous d’autres projets ?
Oui, nous nous sommes, par exemple, engagés cette année dans une démarche de câlinothérapie, car nos résidents avaient exprimé leur envie d’adopter des animaux de compagnie. Nous avons ainsi mis en place un poulailler, avec quatre très jolies poules, qu’ils ont choisies et peuvent caresser. Nous avons également fait l’acquisition d’un lapin nain. Pour ce qui est de projets futurs, j’ai dans l’idée de profiter de la dimension internationale de notre groupe, pour monter un voyage à l’étranger en septembre… Si la situation sanitaire le permet.
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici.
©DR