La loi ASV : La grosse déception
Les résultats de ce sondage et les avis recueillis illustrent bien les défis, les enjeux et les limites de ce brûlant sujet de société qu’est l’adaptation de la société au vieillissement. Le projet de loi : Maintes fois remanié, il aboutit, entres autres, à trois mesures phares : la revalorisation de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) à domicile, la création d’un droit au répit des aidants le renforcement des politiques d'adaptation des logements. Infographie en pièce jointe Et les aidants dans tout cela ? Pour connaitre la position des aidants par rapport à la nouvelle loi Autonomie, Retraite Plus a également effectué un sondage auprès d’un échantillon d’aidants ayant en charge une personne âgée. Là aussi, les familles pourtant concernées au premier plan par cette loi, n’en ont dans leur grande majorité (84.5%) jamais entendu parler! Parmi les mesures que les aidants auraient souhaité voir apparaître dans cette loi, quatre sont mises en exergue : - Augmenter le nombre du personnel en EHPAD, - Faciliter l’accès aux EHPAD grâce à des aides supplémentaires et une tarification mieux régulée, - Renforcer les mesures préventives évitant la maltraitance des âgés, - Et surtout plus d’aides psychologiques et techniques pour soulager les aidants Des résultats qui interpellent Il ressort clairement de ce sondage que si le gouvernement se félicite déjà de la mise en application de cette loi, la grande majorité des familles n’en a même pas connaissance et les professionnels du secteur médico-social, trouvent ces mesures trop symboliques. Les familles comme les professionnels se disent déçus et estiment cette loi insuffisante au regard des besoins grandissants de cette nouvelle population de personnes très âgées (2 millions de français ont plus de 85 ans). Sont également soulignées plusieurs limites à cette loi : le congé de proche aidant qui n’est pas rémunéré, le droit au répit dont seul un petit nombre d’aidants pourra bénéficier en fonction des budgets affectés à chaque département, la revalorisation de l’APA qui ne concerne que les personnes maintenues à domicile et la majoration ponctuelle de l’APA en cas d’hospitalisation de l’aidant qui n’est versée qu’après avoir prévenu le conseil départemental environ 2 mois avant l'hospitalisation... ce qui, bien sûr ne laisse aucune place à l'imprévu. Ainsi, malgré une vraie volonté des politiques d’améliorer de la prise en charge de la dépendance, la loi demeure insuffisante et gagnerait à être remaniée.