La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une analyse de l’efficacité des vaccins au cours des troisième et quatrième vagues de l’épidémie de Covid-19 en France dans un dossier intitulé « Estimation de l’efficacité vaccinale contre les formes graves de Covid-19 ». L’analyse est centrée sur les personnes âgées de 50 ans ou plus, population qui concentre le plus de formes sévères de la maladie et qui est éligible plus précocement à la vaccination. Les résultats sont obtenus à partir de l’exploitation des bases de données contenant des informations exhaustives sur le dépistage (SI-DEP), la vaccination (VAC SI) et les hospitalisations (SI-VIC), entre le 1er février et le 14 novembre 2021.
Lors de la troisième vague (1er février au 31 mai 2021), une protection élevée du schéma complet (sans rappel) contre les formes symptomatiques et les formes sévères, stable durant les quatre premiers mois.
L’analyse de la troisième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, fait apparaître une efficacité vaccinale élevée contre les formes symptomatiques et les formes sévères, qui croît au fur et à mesure de l’avancée dans le parcours vaccinal, jusqu’à l’obtention du statut vaccinal complet. À son pic, l’efficacité vaccinale d’un cycle vaccinal complet (sans rappel) atteint 85 % contre les formes symptomatiques et 90 % contre les formes sévères.
Sur cette période, aucune baisse de l’efficacité vaccinale contre les formes sévères dans les quatre premiers mois suivant l’injection de la deuxième dose de vaccin n’est mise en évidence. Les efficacités vaccinales estimées se distinguent très modérément entre classes d’âge et ne sont pas inférieures pour les personnes présentant des comorbidités.
L’efficacité vaccinale contre les variants bêta et gamma apparaît inférieure à celles estimées pour le variant alpha et la version souche, mais elle reste tout de même supérieure à 70 %.
Lors de la troisième vague (1er février au 31 mai 2021), une protection élevée du schéma complet (sans rappel) contre les formes symptomatiques et les formes sévères, stable durant les quatre premiers mois.
L’analyse de la troisième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, fait apparaître une efficacité vaccinale élevée contre les formes symptomatiques et les formes sévères, qui croît au fur et à mesure de l’avancée dans le parcours vaccinal, jusqu’à l’obtention du statut vaccinal complet. À son pic, l’efficacité vaccinale d’un cycle vaccinal complet (sans rappel) atteint 85 % contre les formes symptomatiques et 90 % contre les formes sévères.
Sur cette période, aucune baisse de l’efficacité vaccinale contre les formes sévères dans les quatre premiers mois suivant l’injection de la deuxième dose de vaccin n’est mise en évidence. Les efficacités vaccinales estimées se distinguent très modérément entre classes d’âge et ne sont pas inférieures pour les personnes présentant des comorbidités.
L’efficacité vaccinale contre les variants bêta et gamma apparaît inférieure à celles estimées pour le variant alpha et la version souche, mais elle reste tout de même supérieure à 70 %.
Depuis l’émergence du variant delta, une nette diminution dans le temps de l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques, mais une baisse plus modérée contre les formes sévères
Chez les personnes de 50 ans ou plus, l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques culmine dans le premier mois suivant la deuxième dose, puis décline très nettement dès lors que la quatrième vague, attribuée au variant delta, est prise en compte dans l’analyse (graphique). Elle descend sous les 60 % chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, six mois après la complétude du parcours vaccinal. En revanche, cette perte d’efficacité contre les formes symptomatiques ne se traduit que très partiellement par un déclin dans l’efficacité vaccinale contre les hospitalisations, qui baisse beaucoup plus lentement et reste proche de 85 % six mois après la complétude du parcours vaccinal. Chez les personnes âgées de 85 ans ou plus, l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques baisse sous les 40 % six mois après la complétude du parcours vaccinal, tout en restant supérieure à 70 % contre les formes sévères donnant lieu à une hospitalisation.
La dose de rappel permet de faire remonter l’efficacité vaccinale à un niveau très élevé
Les premières estimations de l’effet de la dose de rappel suggèrent une efficacité importante contre les formes symptomatiques (92 %) et contre les hospitalisations (98 %), estimations qui ne portent toutefois que sur des données jusqu’au 14 novembre 2021.
Estimation de l’efficacité vaccinale au cours de la troisième et quatrième vagues épidémiques
L’appariement des bases de données contenant des informations exhaustives sur le dépistage (SI-DEP), la vaccination (VAC-SI) et les hospitalisations (SI-VIC) sur le territoire français, permet :
L’analyse porte sur les personnes de 50 ans ou plus, population qui concentre le plus les formes sévères de la maladie et qui est éligible plus précocement à la vaccination.
Afin d’estimer une efficacité vaccinale contre les hospitalisations liées à le Covid-19, l’analyse combine deux estimations: l’estimation d’une efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques de Covid-19 et l’estimation de la protection vaccinale contre le risque d’hospitalisation et de décès chez les personnes vaccinées développant néanmoins des formes symptomatiques de Covid-19. Ces analyses peuvent être déclinées par variant.
L’appariement des bases de données contenant des informations exhaustives sur le dépistage (SI-DEP), la vaccination (VAC-SI) et les hospitalisations (SI-VIC) sur le territoire français, permet :
- de faire de premières estimations de l’efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques, les hospitalisations et les décès liés au Covid-19 lors de la troisième vague (1er février au 31 mai 2021) et d’évaluer le risque de développer une forme sévère de Covid-19 posé par les variants préoccupants présents au cours de la troisième vague – soit le variant alpha d’une part (appelé « britannique » lors de son émergence) et les variants bêta et gamma d’autre part (non distingués par le système d’enregistrement des tests RT-PCR en vigueur, appelés respectivement « sud-africain » et « brésilien » lors de leur émergence).
- d’étendre les estimations d’efficacité vaccinale contre des formes sévères jusqu’au 14 novembre 2021, afin d’évaluer l’évolution de la protection vaccinale sous l’effet conjugué de l’émergence du variant delta (appelé « indien » lors de son émergence, majoritaire à partir de fin juin) et d’une potentielle baisse d’immunité dans le temps des personnes vaccinées, mais aussi d’effectuer de premières estimations sur l’efficacité de l’injection de rappel dans la prévention des formes symptomatiques et sévères de Covid-19.
L’analyse porte sur les personnes de 50 ans ou plus, population qui concentre le plus les formes sévères de la maladie et qui est éligible plus précocement à la vaccination.
Afin d’estimer une efficacité vaccinale contre les hospitalisations liées à le Covid-19, l’analyse combine deux estimations: l’estimation d’une efficacité vaccinale contre les formes symptomatiques de Covid-19 et l’estimation de la protection vaccinale contre le risque d’hospitalisation et de décès chez les personnes vaccinées développant néanmoins des formes symptomatiques de Covid-19. Ces analyses peuvent être déclinées par variant.