Votre dernier livre compte plus de 400 pages et développe 70 thématiques. Quelle est son ambition ?
Gérard Brami : Le postulat de départ est que les directeurs d’EHPAD sont parfois amenés à réaliser des tâches dont ils ne connaissent pas bien l’origine. À l’inverse, certains professionnels sont très portés sur la théorie mais n’ont que peu d’expérience pratique. Cet ouvrage, à la fois juridique et pratique, entend donc concilier les deux aspects, avec pour objectif de simplifier l’exercice du métier de manager d’EHPAD et par la même occasion, d’améliorer le fonctionnement de ces structures. Chaque notion retenue synthétise les grandes orientations autour d’un thème donné et permet aux professionnels de savoir où ils en sont dans la connaissance de ce thème et de ses enjeux. Par exemple, la rubrique relative aux dysfonctionnements revient sur les différentes typologies de dysfonctionnements et comment les exprimer auprès des autorités. Pour autant, selon le sujet abordé, l’article peut prendre différentes formes. Celui consacré à l’air intérieur est extrêmement pratique et s’appuie sur les réglementations en vigueur, tandis que celui portant sur la contention s’apparente plus à une réflexion.
Votre Abécédaire pratique mêle donc références réglementaires, conseils, et réflexions plus personnelles. Comment envisagez-vous son utilisation par les directions d’EHPAD ?
Gérard Brami : Malgré sa consonance universitaire, il s’agit avant tout d’un guide pratique, dans lequel les managers peuvent piocher au gré de leurs besoins : pour préparer une réunion de transmission, en savoir plus sur une réglementation, etc. Grâce à « l’essentiel » - petit encadré en début d’article - le professionnel a le moyen de savoir très rapidement si l’information l’intéresse. Et par la diversité des thèmes abordés, il s’adresse aussi bien aux directeurs qu’aux cadres de santé, l’idée étant que ces derniers puissent se servir de l’ouvrage comme base à la mise en œuvre de pratiques de partage des savoirs.
Comment avez-vous choisi les différentes entrées présentées dans le livre ?
Gérard Brami : À l’origine, l’ouvrage faisait 700 pages ! Il nous a fallu trouver le juste équilibre, pour ne pas étouffer le lecteur avec trop d’informations. Certains thèmes ont nécessairement été écartés. Ainsi, l’ouvrage ne comporte que peu d’éléments sur les CPOM, ces derniers étant beaucoup trop récents pour être abordés de manière approfondie. D’autres thèmes peuvent également paraître un peu particuliers, comme celui sur la laïcité ou l’innovation, et font parfois l’objet, comme je l’évoquais précédemment, de réflexions plus personnelles. Pour résumer, nous avons fait le choix de la diversité, et non de l’exhaustivité.
Vous évoquiez plus haut le partage des savoirs. C’est une notion essentielle pour vous. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Gérard Brami : Effectivement, cette notion ne me quitte jamais, et malheureusement, celle-ci est encore très peu développée dans notre profession. Je considère que tout manager devrait s’atteler à partager ses connaissances avec ses équipes, mais également avec les familles de résidents, et ce, au-delà des instances conventionnelles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, depuis plus de deux ans, je me suis engagé auprès de l’ARS sur cette question du partage des savoirs. Mon Abécédaire pratique représente d’ailleurs l’un des moyens d’y parvenir. Il s’inscrit dans une démarche d’information professionnelle continue et tout ce qui y est écrit, je l’utilise à titre personnel, au quotidien. Au-delà, par une citation, une définition, il offre l’avantage d’ouvrir à l’échange, au questionnement. Charge ensuite aux professionnels de transformer, d’adapter, et de développer ce qu’ils en auront tiré.
Gérard Brami : Le postulat de départ est que les directeurs d’EHPAD sont parfois amenés à réaliser des tâches dont ils ne connaissent pas bien l’origine. À l’inverse, certains professionnels sont très portés sur la théorie mais n’ont que peu d’expérience pratique. Cet ouvrage, à la fois juridique et pratique, entend donc concilier les deux aspects, avec pour objectif de simplifier l’exercice du métier de manager d’EHPAD et par la même occasion, d’améliorer le fonctionnement de ces structures. Chaque notion retenue synthétise les grandes orientations autour d’un thème donné et permet aux professionnels de savoir où ils en sont dans la connaissance de ce thème et de ses enjeux. Par exemple, la rubrique relative aux dysfonctionnements revient sur les différentes typologies de dysfonctionnements et comment les exprimer auprès des autorités. Pour autant, selon le sujet abordé, l’article peut prendre différentes formes. Celui consacré à l’air intérieur est extrêmement pratique et s’appuie sur les réglementations en vigueur, tandis que celui portant sur la contention s’apparente plus à une réflexion.
Votre Abécédaire pratique mêle donc références réglementaires, conseils, et réflexions plus personnelles. Comment envisagez-vous son utilisation par les directions d’EHPAD ?
Gérard Brami : Malgré sa consonance universitaire, il s’agit avant tout d’un guide pratique, dans lequel les managers peuvent piocher au gré de leurs besoins : pour préparer une réunion de transmission, en savoir plus sur une réglementation, etc. Grâce à « l’essentiel » - petit encadré en début d’article - le professionnel a le moyen de savoir très rapidement si l’information l’intéresse. Et par la diversité des thèmes abordés, il s’adresse aussi bien aux directeurs qu’aux cadres de santé, l’idée étant que ces derniers puissent se servir de l’ouvrage comme base à la mise en œuvre de pratiques de partage des savoirs.
Comment avez-vous choisi les différentes entrées présentées dans le livre ?
Gérard Brami : À l’origine, l’ouvrage faisait 700 pages ! Il nous a fallu trouver le juste équilibre, pour ne pas étouffer le lecteur avec trop d’informations. Certains thèmes ont nécessairement été écartés. Ainsi, l’ouvrage ne comporte que peu d’éléments sur les CPOM, ces derniers étant beaucoup trop récents pour être abordés de manière approfondie. D’autres thèmes peuvent également paraître un peu particuliers, comme celui sur la laïcité ou l’innovation, et font parfois l’objet, comme je l’évoquais précédemment, de réflexions plus personnelles. Pour résumer, nous avons fait le choix de la diversité, et non de l’exhaustivité.
Vous évoquiez plus haut le partage des savoirs. C’est une notion essentielle pour vous. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Gérard Brami : Effectivement, cette notion ne me quitte jamais, et malheureusement, celle-ci est encore très peu développée dans notre profession. Je considère que tout manager devrait s’atteler à partager ses connaissances avec ses équipes, mais également avec les familles de résidents, et ce, au-delà des instances conventionnelles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, depuis plus de deux ans, je me suis engagé auprès de l’ARS sur cette question du partage des savoirs. Mon Abécédaire pratique représente d’ailleurs l’un des moyens d’y parvenir. Il s’inscrit dans une démarche d’information professionnelle continue et tout ce qui y est écrit, je l’utilise à titre personnel, au quotidien. Au-delà, par une citation, une définition, il offre l’avantage d’ouvrir à l’échange, au questionnement. Charge ensuite aux professionnels de transformer, d’adapter, et de développer ce qu’ils en auront tiré.
Gérard Brami, “Les enjeux du manager d'EHPAD. Abécédaire pratique”, LEH Édition, 2018, 60€
Entre ces pages, on ressent également une certaine forme de militantisme.
Gérard Brami : Je ne suis effectivement pas totalement neutre. Aux caractères juridique et pratique des notions abordées au sein de mon livre, s’ajoute parfois une dimension critique, qu’elle soit d’ailleurs positive ou négative. Et, oui, sans être rattaché à un quelconque bord politique, je suis militant. Je milite pour la simplification de l’exercice de notre métier. Aujourd’hui, celui-ci souffre d’un manque de temps chronique face à la multiplication des réglementations. Les managers d’EHPAD ont donc besoin de ce type de synthèse pour les guider, les aider à s’y retrouver et à tenir des discours cohérents devant leurs équipes et les familles de résidents.
Une dernière question : malgré toutes vos activités professionnelles, comment trouvez-vous le temps d’écrire ce type d’ouvrage ?
Gérard Brami : C’est bien l’une des seules questions à laquelle je ne peux pas vraiment répondre ! Je suis quelqu’un d’extrêmement pratique et organisé. Tous les jours, depuis 40 ans, je consacre une heure de ma journée à l’étude de rapports sur les EHPAD, ce qui me permet d’avoir des synthèses sur tout. J’ai ainsi accumulé des centaines de données, de diaporamas. C’est aussi une question de motivation, puisque toute ma vie, j’ai rêvé d’écrire. Concernant les trois EHPAD dont j’ai la charge, j’ai la chance d’avoir une directrice adjointe et des chefs de services qui m’accompagnent. Enfin, tout ce que j’entreprends au sein de mes établissements nourrit mon savoir et me sert, aussi bien dans mes fonctions d’enseignement, que dans mes publications.
Gérard Brami : Je ne suis effectivement pas totalement neutre. Aux caractères juridique et pratique des notions abordées au sein de mon livre, s’ajoute parfois une dimension critique, qu’elle soit d’ailleurs positive ou négative. Et, oui, sans être rattaché à un quelconque bord politique, je suis militant. Je milite pour la simplification de l’exercice de notre métier. Aujourd’hui, celui-ci souffre d’un manque de temps chronique face à la multiplication des réglementations. Les managers d’EHPAD ont donc besoin de ce type de synthèse pour les guider, les aider à s’y retrouver et à tenir des discours cohérents devant leurs équipes et les familles de résidents.
Une dernière question : malgré toutes vos activités professionnelles, comment trouvez-vous le temps d’écrire ce type d’ouvrage ?
Gérard Brami : C’est bien l’une des seules questions à laquelle je ne peux pas vraiment répondre ! Je suis quelqu’un d’extrêmement pratique et organisé. Tous les jours, depuis 40 ans, je consacre une heure de ma journée à l’étude de rapports sur les EHPAD, ce qui me permet d’avoir des synthèses sur tout. J’ai ainsi accumulé des centaines de données, de diaporamas. C’est aussi une question de motivation, puisque toute ma vie, j’ai rêvé d’écrire. Concernant les trois EHPAD dont j’ai la charge, j’ai la chance d’avoir une directrice adjointe et des chefs de services qui m’accompagnent. Enfin, tout ce que j’entreprends au sein de mes établissements nourrit mon savoir et me sert, aussi bien dans mes fonctions d’enseignement, que dans mes publications.