Les enseignements clés du baromètre santé 360°
1) La santé sera un enjeu clé de la présidentielle en France (64% des électeurs en tiendront compte dans leur vote).
2) Pourquoi ? Parce que les Français pensent que leur système de santé est un « trésor » en péril :
• Les Français (75%... comme les Européens 76%) ont une bonne image de la qualité des soins dans leurs pays et sont même 72% à estimer que la France dispose du meilleur système de santé en Europe…
• Mais nos concitoyens (72%) comme leurs médecins (63%) sont persuadés qu’à l’avenir leur système de santé sera moins bon qu’il ne l’est actuellement.
3) Avec l’affaire ORPEA, le grand âge et la dépendance s’impose comme un sujet majeur d’angoisse pour les Français (65% sont inquiets pour leur propre vieillissement) sur fond d’image très dégradée des EHPAD (75% en ont une mauvaise image).
4) Plus positivement, la e-santé est devenue un autre sujet majeur en santé qui s’est imposé « grâce » au Covid : la téléconsultation a été multipliée par 4 en 2 ans (Doctolib recueillant 64% des utilisateurs) et la e-santé est désormais perçue comme une opportunité pour la qualité des soins par les Français (62%) et plus encore par les médecins (84%).
2) Pourquoi ? Parce que les Français pensent que leur système de santé est un « trésor » en péril :
• Les Français (75%... comme les Européens 76%) ont une bonne image de la qualité des soins dans leurs pays et sont même 72% à estimer que la France dispose du meilleur système de santé en Europe…
• Mais nos concitoyens (72%) comme leurs médecins (63%) sont persuadés qu’à l’avenir leur système de santé sera moins bon qu’il ne l’est actuellement.
3) Avec l’affaire ORPEA, le grand âge et la dépendance s’impose comme un sujet majeur d’angoisse pour les Français (65% sont inquiets pour leur propre vieillissement) sur fond d’image très dégradée des EHPAD (75% en ont une mauvaise image).
4) Plus positivement, la e-santé est devenue un autre sujet majeur en santé qui s’est imposé « grâce » au Covid : la téléconsultation a été multipliée par 4 en 2 ans (Doctolib recueillant 64% des utilisateurs) et la e-santé est désormais perçue comme une opportunité pour la qualité des soins par les Français (62%) et plus encore par les médecins (84%).
La santé sera un enjeu clé de la présidentielle, pour des Français très attachés à leur système mais persuadés qu’il va décliner à l’avenir
• La santé sera l’un des enjeux clés de la présidentielle : les deux-tiers des Français (64 %) assurent que les propositions que feront les candidats en matière de santé sont susceptibles d’avoir un impact sur leur choix au moment du vote.
En effet, les Français sont à la fois très attachés à leur système de santé qu’ils pensent meilleur que celui des autres grands pays Européens :
• Les trois-quarts des Français (75 %) ont une bonne image de la qualité des soins dans leur pays et sont une large majorité à avoir une bonne image (même si elle a baissé par contre-coup probable de l’affaire ORPEA, cf. point 3) de leurs établissements de santé, qu’ils soient publics (62 %) ou privés (65 %). Les deux-tiers de nos concitoyens (66 %) considèrent notamment que ces établissements accordent une place importante au patient et à ses attentes.
• Les Français sont surtout plus de 7 sur 10 (72 %) à estimer que leur système de santé est meilleur que celui des autres grands pays Européens. Les médecins ne les démentent pas : eux-aussi sont une majorité écrasante (63 %) à faire de la France le pays disposant du meilleur système de santé parmi les grands pays d’Europe.
• Nos voisins Européens sont aussi très positifs sur le système de santé français, ils le situent à la 2ème position en Europe, derrière l’Allemagne (19 % vs 39 %).
• Malheureusement, les Français sont très pessimistes sur l’avenir : 6 sur 10 (59 %) pensent qu’ à l’avenir, le système de santé français sera moins bon qu’il ne l’est actuellement.
• Si nos concitoyens sont si pessimistes, c’est aussi parce qu’ils sont très exigeants – les plus exigeants d’Europe – sur la question de la santé. Les Français sont ainsi les plus sévères d’Europe concernant l’action de leur gouvernement durant la crise sanitaire.
Les Français dressent en effet un bilan mitigé du gouvernement face à la crise sanitaire : seule une minorité de 48% de Français estiment que ce bilan est positif. Les médecins sont, quant à eux, bien plus positifs à ce sujet (67% tirent un bilan positif).
Ils sont ceux qui se montrent les plus sévères en Europe avec leur gouvernement et même les seuls à être majoritairement négatifs. A titre de comparaison, 53% des Britanniques, 54% des Allemands et 67% des Italiens jugent positivement l’action de leur gouvernement.
Et pourtant, les jugements de nos concitoyens se sont nettement améliorés depuis un an. De l’été 2020 au printemps 2021, les jugements positifs ne dépassaient pas 30% à 36%. Puis, ils se sont réévalués d’une dizaine à une quinzaine de points à partir de l’été 2021, pour osciller entre 47% et 54%.
En effet, les Français sont à la fois très attachés à leur système de santé qu’ils pensent meilleur que celui des autres grands pays Européens :
• Les trois-quarts des Français (75 %) ont une bonne image de la qualité des soins dans leur pays et sont une large majorité à avoir une bonne image (même si elle a baissé par contre-coup probable de l’affaire ORPEA, cf. point 3) de leurs établissements de santé, qu’ils soient publics (62 %) ou privés (65 %). Les deux-tiers de nos concitoyens (66 %) considèrent notamment que ces établissements accordent une place importante au patient et à ses attentes.
• Les Français sont surtout plus de 7 sur 10 (72 %) à estimer que leur système de santé est meilleur que celui des autres grands pays Européens. Les médecins ne les démentent pas : eux-aussi sont une majorité écrasante (63 %) à faire de la France le pays disposant du meilleur système de santé parmi les grands pays d’Europe.
• Nos voisins Européens sont aussi très positifs sur le système de santé français, ils le situent à la 2ème position en Europe, derrière l’Allemagne (19 % vs 39 %).
• Malheureusement, les Français sont très pessimistes sur l’avenir : 6 sur 10 (59 %) pensent qu’ à l’avenir, le système de santé français sera moins bon qu’il ne l’est actuellement.
• Si nos concitoyens sont si pessimistes, c’est aussi parce qu’ils sont très exigeants – les plus exigeants d’Europe – sur la question de la santé. Les Français sont ainsi les plus sévères d’Europe concernant l’action de leur gouvernement durant la crise sanitaire.
Les Français dressent en effet un bilan mitigé du gouvernement face à la crise sanitaire : seule une minorité de 48% de Français estiment que ce bilan est positif. Les médecins sont, quant à eux, bien plus positifs à ce sujet (67% tirent un bilan positif).
Ils sont ceux qui se montrent les plus sévères en Europe avec leur gouvernement et même les seuls à être majoritairement négatifs. A titre de comparaison, 53% des Britanniques, 54% des Allemands et 67% des Italiens jugent positivement l’action de leur gouvernement.
Et pourtant, les jugements de nos concitoyens se sont nettement améliorés depuis un an. De l’été 2020 au printemps 2021, les jugements positifs ne dépassaient pas 30% à 36%. Puis, ils se sont réévalués d’une dizaine à une quinzaine de points à partir de l’été 2021, pour osciller entre 47% et 54%.
Le thème du grand âge et de la dépendance s’impose sur fond d’image très dégradée des EHPAD
Grand-âge et dépendance : un enjeu clé, surtout après l’affaire ORPEA
Les trois-quarts des Français (75%) se sentent concernés par la question du grand âge et du vieillissement. Cette préoccupation n’est pas nouvelle, on l’enregistrait déjà lors de la précédente présidentielle, mais elle progresse nettement : +8 points depuis 2017.
C’est que l’affaire ORPEA les a choqués et les inquiète pour eux-mêmes :
72% des Français pensent que ce type d’affaire ne représentent pas des cas particuliers et isolés mais estiment au contraire que c’est le signe que la plupart des EHPAD ne prennent pas suffisamment soin de leurs pensionnaires.
D’ailleurs, 72% des Français pensent aussi que la prise en charge de cette question de la santé, de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie est insatisfaisante en France. Si, partout en Europe l’insatisfaction domine, c’est en France qu’elle est la plus marquée, notre pays se situant 10 points au-dessus du niveau observé en moyenne en Europe.
Conséquence, 65% des Français sont désormais inquiets de la façon dont ils géreront leur propre vieillissement... C’est une progression de 11 points en un peu plus de deux ans. L’inquiétude gagne d’ailleurs toute l’Europe : 69% de nos voisins se disent eux-aussi inquiets (78% en Espagne et 79% en Italie).
Cette affaire a durement affecté l’image des EHPAD (et cela a des conséquences)
L’image des EHPAD est devenue catastrophique : 75% des Français en ont une mauvaise image contre seulement 24% qui en ont une bonne. C’est presque trois fois moins que la popularité des hôpitaux publics et privés et c’est surtout un niveau de popularité pratiquement deux fois moindre que le score dont bénéficie les EHPAD dans les autres pays Européens.
Cette affaire a aussi bien dégradé, par contre-coup, l’image de l’ensemble des établissements de santé : même si celle-ci reste bonne (plus de 60% de bonnes opinions), elle s’est dégradée d’une douzaine à une quinzaine de points depuis mai 2019. A l’époque, les établissements de santé publics recueillaient 71% de bonnes opinions, et les établissements privés 77%. La baisse est donc, respectivement, de 12 et 9 points, alors même que le Covid passé par là avait, lui, encore amélioré l’attachement des Français à leurs hôpitaux et à leurs soignants.
Cette affaire et cette mauvaise image ont deux conséquences fâcheuses pour les EHPAD en termes d’attrait et même de « modèle économique » :
D’abord, l’attrait des EHPAD s’effondre. Si les capacités physiques des Français se dégradaient avec l’âge, ils voudraient plus que jamais rester chez eux (64% ; +8 points depuis 2019) plutôt que d’intégrer un établissement spécialisé (8% ; -5 pts).
Ensuite, cela incite nos concitoyens à réclamer une réforme totale de la gouvernance de ces établissements ; 8 Français sur 10 (78%) estiment qu’il faudrait rendre non lucratifs tous les établissements de soins pour personnes âgées même si cela coûterait cher à la société et risquerait de limiter le nombre de places disponibles.
Les trois-quarts des Français (75%) se sentent concernés par la question du grand âge et du vieillissement. Cette préoccupation n’est pas nouvelle, on l’enregistrait déjà lors de la précédente présidentielle, mais elle progresse nettement : +8 points depuis 2017.
C’est que l’affaire ORPEA les a choqués et les inquiète pour eux-mêmes :
72% des Français pensent que ce type d’affaire ne représentent pas des cas particuliers et isolés mais estiment au contraire que c’est le signe que la plupart des EHPAD ne prennent pas suffisamment soin de leurs pensionnaires.
D’ailleurs, 72% des Français pensent aussi que la prise en charge de cette question de la santé, de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie est insatisfaisante en France. Si, partout en Europe l’insatisfaction domine, c’est en France qu’elle est la plus marquée, notre pays se situant 10 points au-dessus du niveau observé en moyenne en Europe.
Conséquence, 65% des Français sont désormais inquiets de la façon dont ils géreront leur propre vieillissement... C’est une progression de 11 points en un peu plus de deux ans. L’inquiétude gagne d’ailleurs toute l’Europe : 69% de nos voisins se disent eux-aussi inquiets (78% en Espagne et 79% en Italie).
Cette affaire a durement affecté l’image des EHPAD (et cela a des conséquences)
L’image des EHPAD est devenue catastrophique : 75% des Français en ont une mauvaise image contre seulement 24% qui en ont une bonne. C’est presque trois fois moins que la popularité des hôpitaux publics et privés et c’est surtout un niveau de popularité pratiquement deux fois moindre que le score dont bénéficie les EHPAD dans les autres pays Européens.
Cette affaire a aussi bien dégradé, par contre-coup, l’image de l’ensemble des établissements de santé : même si celle-ci reste bonne (plus de 60% de bonnes opinions), elle s’est dégradée d’une douzaine à une quinzaine de points depuis mai 2019. A l’époque, les établissements de santé publics recueillaient 71% de bonnes opinions, et les établissements privés 77%. La baisse est donc, respectivement, de 12 et 9 points, alors même que le Covid passé par là avait, lui, encore amélioré l’attachement des Français à leurs hôpitaux et à leurs soignants.
Cette affaire et cette mauvaise image ont deux conséquences fâcheuses pour les EHPAD en termes d’attrait et même de « modèle économique » :
D’abord, l’attrait des EHPAD s’effondre. Si les capacités physiques des Français se dégradaient avec l’âge, ils voudraient plus que jamais rester chez eux (64% ; +8 points depuis 2019) plutôt que d’intégrer un établissement spécialisé (8% ; -5 pts).
Ensuite, cela incite nos concitoyens à réclamer une réforme totale de la gouvernance de ces établissements ; 8 Français sur 10 (78%) estiment qu’il faudrait rendre non lucratifs tous les établissements de soins pour personnes âgées même si cela coûterait cher à la société et risquerait de limiter le nombre de places disponibles.
« Grâce au Covid », la e-santé est désormais perçue comme un moyen de booster la santé à l’avenir
La e-santé pourrait sans doute être un moyen de rassurer les Français sur cette question du vieillissement et de la dépendance : les trois- quarts d’entre eux (74%) sont convaincus qu’elle est une opportunité aussi pour aider au maintien à domicile des personnes âgées.
Mais au-delà du bénéfice apporté pour la dépendance, la santé connectée est plus globalement perçue comme un atout pour la santé en général :
Les Français pensent en effet que la santé connectée est une opportunité pour la qualité des soins (62%) et pour améliorer la prévention (76%). Les médecins en sont plus persuadés encore : 84% pensent que la e-santé peut améliorer la prévention et 73% qu’elle est une opportunité pour la qualité des soins dans notre pays.
Inversement, même si cette crainte taraude une importante minorité, ni les Français ni les médecins ne pensent que la santé connectée est une menace pour le secret médical (51% des Français et 53% des médecins ne le pensent pas), ni surtout une menace pour le libre choix des patients (respectivement 57% et 75% le réfutent).
La démocratisation, voire la généralisation de la téléconsultation a sans doute contribué à cet attrait pour la santé connectée. En effet, principal vecteur de développement de la e-santé en France (et en Europe), la téléconsultation a connu un incroyable développement avec la crise sanitaire et les confinements :
Près d’un Français sur quatre (23%) a déjà effectué une « TLC » ... Ils n’étaient que 6% à l’avoir expérimentée avant la crise sanitaire. Cela représente donc une multiplication par (presque) 4 en l’espace de 2 ans !
La tendance est encore plus spectaculaire pour les médecins : x 6 ! Aujourd’hui 71% d’entre eux ont déjà pratiqué une téléconsultation avec leurs patients... Ils n’étaient que 13% en 2019, juste avant la crise sanitaire.
Et le phénomène n’est pas qu’hexagonal : on retrouve les mêmes tendances au sein de la population générale partout en Europe.
Avec ses 23% de « pratiquants » la France se situe à un niveau médian en Europe (et en dessous de la moyenne : 29%) : exactement au niveau de l’Italie (23%) et de la Belgique (21%), nettement devant l’Allemagne (11%) mais loin derrière les champions de la téléconsultation, l’Espagne (53%) et le Royaume-Uni (44%).
Les patients semblent estimer « qu’essayer la téléconsultation, c’est l’adopter ». En moyenne, les Français ayant déjà expérimenté la téléconsultation en ont effectué près de 3 (2,8) et 6 sur 10 en ont effectué plusieurs (17% en ont une 5 ou plus). Ceux qui n’ont qu’une expérience ne représentent qu’une minorité de Français (41%).
Parmi les médecins, c’est, logiquement, encore plus spectaculaire : ils ont effectué en moyenne plus de 120 téléconsultations et ils sont moins de 4 sur 10 à en avoir effectué moins de 50.
Cela représente des quantités impressionnantes, en l’espace d’un temps très court, puisque la téléconsultation n’existait quasiment pas avant le premier confinement.
Et c’est la plateforme Doctolib qui a récupéré l’immense majorité de ce « business » : les deux-tiers des Français ayant effectué une téléconsultation l’ont faite via Doctolib (64%) contre seulement 23% via une autre plateforme du même type.
Cette hégémonie de Doctolib suscite parfois des interrogations dans les médias, mais finalement assez peu auprès des Français, et, dans une moindre mesure, des médecins.
69% des Français estiment en effet que le développement des plateformes comme Doctolib est « plutôt une bonne chose pour la santé en France car cela permet aux patients et aux soignants de se trouver plus facilement et plus rapidement qu’auparavant ». Ceux de nos concitoyens qui estiment que c’est au contraire « plutôt une mauvaise chose pour la santé en France car il s’agit de plateformes privées qui risquent de renforcer la marchandisation de la médecine et qui peuvent devenir des monopoles trop puissants » ne représentent qu’une minorité de 28% de nos concitoyens.
Auprès des médecins, le positif l’emporte aussi nettement (58% jugent que ce développement est une bonne chose), même si ceux que cela inquiète représentent une minorité plus importante (39%) que dans la population générale.
In fine, le positif domine donc très largement dans l’esprit des médecins comme de leurs patients.
En plus d’être pratique, et, souvent, d’avoir été le seul moyen de consulter un médecin durant les confinements, la téléconsultation génère un formidable niveau de satisfaction : 82% des Français et 72% des médecins disent avoir été satisfaits de leur(s) expérience(s).
La France est l’un des pays où la satisfaction culmine le plus en Europe : nous sommes 2ème derrière l’Allemagne (93%). Phénomène apparemment curieux mais en fait assez banal, la satisfaction pour la téléconsultation est inversement proportionnelle au niveau de pratique de celle-ci. Plus le pays est habitué à la pratiquer et plus le niveau de satisfaction est faible ou normal (72% en Espagne et 76% au Royaume-Uni). Inversement, la satisfaction culmine en Allemagne (93%), là où la pratique de la téléconsultation est encore balbutiante car ayant été longtemps proscrite.
Ce boom de la téléconsultation est loin d’être derrière nous : 36% de Français souhaiteraient y avoir recours, et 54% seraient même prêts à se laisser convaincre si leur médecin le leur proposait !
Convaincus que la téléconsultation nous a permis de mieux gérer la situation de crise sanitaire et les confinements (56% le pensent), les Français sont nombreux (43%) à penser que la téléconsultation est une bonne chose pour la qualité des soins en France et sont surtout 36% à souhaiter y a voir eux-mêmes recours, soit une progression de 13 points par rapport au niveau actuel.
Mais au-delà du bénéfice apporté pour la dépendance, la santé connectée est plus globalement perçue comme un atout pour la santé en général :
Les Français pensent en effet que la santé connectée est une opportunité pour la qualité des soins (62%) et pour améliorer la prévention (76%). Les médecins en sont plus persuadés encore : 84% pensent que la e-santé peut améliorer la prévention et 73% qu’elle est une opportunité pour la qualité des soins dans notre pays.
Inversement, même si cette crainte taraude une importante minorité, ni les Français ni les médecins ne pensent que la santé connectée est une menace pour le secret médical (51% des Français et 53% des médecins ne le pensent pas), ni surtout une menace pour le libre choix des patients (respectivement 57% et 75% le réfutent).
La démocratisation, voire la généralisation de la téléconsultation a sans doute contribué à cet attrait pour la santé connectée. En effet, principal vecteur de développement de la e-santé en France (et en Europe), la téléconsultation a connu un incroyable développement avec la crise sanitaire et les confinements :
Près d’un Français sur quatre (23%) a déjà effectué une « TLC » ... Ils n’étaient que 6% à l’avoir expérimentée avant la crise sanitaire. Cela représente donc une multiplication par (presque) 4 en l’espace de 2 ans !
La tendance est encore plus spectaculaire pour les médecins : x 6 ! Aujourd’hui 71% d’entre eux ont déjà pratiqué une téléconsultation avec leurs patients... Ils n’étaient que 13% en 2019, juste avant la crise sanitaire.
Et le phénomène n’est pas qu’hexagonal : on retrouve les mêmes tendances au sein de la population générale partout en Europe.
Avec ses 23% de « pratiquants » la France se situe à un niveau médian en Europe (et en dessous de la moyenne : 29%) : exactement au niveau de l’Italie (23%) et de la Belgique (21%), nettement devant l’Allemagne (11%) mais loin derrière les champions de la téléconsultation, l’Espagne (53%) et le Royaume-Uni (44%).
Les patients semblent estimer « qu’essayer la téléconsultation, c’est l’adopter ». En moyenne, les Français ayant déjà expérimenté la téléconsultation en ont effectué près de 3 (2,8) et 6 sur 10 en ont effectué plusieurs (17% en ont une 5 ou plus). Ceux qui n’ont qu’une expérience ne représentent qu’une minorité de Français (41%).
Parmi les médecins, c’est, logiquement, encore plus spectaculaire : ils ont effectué en moyenne plus de 120 téléconsultations et ils sont moins de 4 sur 10 à en avoir effectué moins de 50.
Cela représente des quantités impressionnantes, en l’espace d’un temps très court, puisque la téléconsultation n’existait quasiment pas avant le premier confinement.
Et c’est la plateforme Doctolib qui a récupéré l’immense majorité de ce « business » : les deux-tiers des Français ayant effectué une téléconsultation l’ont faite via Doctolib (64%) contre seulement 23% via une autre plateforme du même type.
Cette hégémonie de Doctolib suscite parfois des interrogations dans les médias, mais finalement assez peu auprès des Français, et, dans une moindre mesure, des médecins.
69% des Français estiment en effet que le développement des plateformes comme Doctolib est « plutôt une bonne chose pour la santé en France car cela permet aux patients et aux soignants de se trouver plus facilement et plus rapidement qu’auparavant ». Ceux de nos concitoyens qui estiment que c’est au contraire « plutôt une mauvaise chose pour la santé en France car il s’agit de plateformes privées qui risquent de renforcer la marchandisation de la médecine et qui peuvent devenir des monopoles trop puissants » ne représentent qu’une minorité de 28% de nos concitoyens.
Auprès des médecins, le positif l’emporte aussi nettement (58% jugent que ce développement est une bonne chose), même si ceux que cela inquiète représentent une minorité plus importante (39%) que dans la population générale.
In fine, le positif domine donc très largement dans l’esprit des médecins comme de leurs patients.
En plus d’être pratique, et, souvent, d’avoir été le seul moyen de consulter un médecin durant les confinements, la téléconsultation génère un formidable niveau de satisfaction : 82% des Français et 72% des médecins disent avoir été satisfaits de leur(s) expérience(s).
La France est l’un des pays où la satisfaction culmine le plus en Europe : nous sommes 2ème derrière l’Allemagne (93%). Phénomène apparemment curieux mais en fait assez banal, la satisfaction pour la téléconsultation est inversement proportionnelle au niveau de pratique de celle-ci. Plus le pays est habitué à la pratiquer et plus le niveau de satisfaction est faible ou normal (72% en Espagne et 76% au Royaume-Uni). Inversement, la satisfaction culmine en Allemagne (93%), là où la pratique de la téléconsultation est encore balbutiante car ayant été longtemps proscrite.
Ce boom de la téléconsultation est loin d’être derrière nous : 36% de Français souhaiteraient y avoir recours, et 54% seraient même prêts à se laisser convaincre si leur médecin le leur proposait !
Convaincus que la téléconsultation nous a permis de mieux gérer la situation de crise sanitaire et les confinements (56% le pensent), les Français sont nombreux (43%) à penser que la téléconsultation est une bonne chose pour la qualité des soins en France et sont surtout 36% à souhaiter y a voir eux-mêmes recours, soit une progression de 13 points par rapport au niveau actuel.
Ce n’est pas tout, car, en matière de téléconsultation, « l’offre est plus importante que la demande ». Dit autrement, le médecin est bien plus important que le patient ; ainsi, 54% des Français seraient prêts à recourir à une téléconsultation si leur médecin le leur demandait.
Le potentiel d’usage à court terme est donc de 54% contre 23% aujourd’hui. Cela annonce un possible doublement des usagers de la téléconsultation dans les mois/années à venir.
Mais encore faudrait-il que les médecins l’envisagent... Car, pour l’heure, ils sous-estiment toujours largement la part de leurs patients qui seraient prêts à accepter une téléconsultation : en moyenne, ils pensent que seulement 30% de leurs patients y seraient prêts, alors qu’ils sont en réalité pratiquement le double à se dire prêts à le faire.
Ce boom de la téléconsultation et cette bonne image de la santé connectée, influent sans doute sur le regard que portent désormais les Français sur l’IA en santé.
6 Français sur 10 (58%) savent déjà que l’intelligence artificielle, déjà de plus en plus utilisée en santé et dans les soins médicaux, le sera probablement encore davantage dans les années à venir... et une majorité de nos concitoyens (54% vs 45%) pensent que c’est une bonne chose pour la santé et la qualité des soins en France.
De là à se faire soi-même soigner/opérer via de l’IA il n’y a qu’un pas que, déjà, 46% de Français et une nette majorité de jeunes sont déjà prêts à franchir.
Le potentiel d’usage à court terme est donc de 54% contre 23% aujourd’hui. Cela annonce un possible doublement des usagers de la téléconsultation dans les mois/années à venir.
Mais encore faudrait-il que les médecins l’envisagent... Car, pour l’heure, ils sous-estiment toujours largement la part de leurs patients qui seraient prêts à accepter une téléconsultation : en moyenne, ils pensent que seulement 30% de leurs patients y seraient prêts, alors qu’ils sont en réalité pratiquement le double à se dire prêts à le faire.
Ce boom de la téléconsultation et cette bonne image de la santé connectée, influent sans doute sur le regard que portent désormais les Français sur l’IA en santé.
6 Français sur 10 (58%) savent déjà que l’intelligence artificielle, déjà de plus en plus utilisée en santé et dans les soins médicaux, le sera probablement encore davantage dans les années à venir... et une majorité de nos concitoyens (54% vs 45%) pensent que c’est une bonne chose pour la santé et la qualité des soins en France.
De là à se faire soi-même soigner/opérer via de l’IA il n’y a qu’un pas que, déjà, 46% de Français et une nette majorité de jeunes sont déjà prêts à franchir.