Lancé par Retraite Plus il y a quatre ans, le concours de peinture baptisé “la fête de la peinture” suscite un engouement grandissant auprès de nos aînés. Chaque année, davantage de maisons de retraite se joignent à cette aventure artistique hors du commun, qui permet de redécouvrir de véritables talents.
Initialement réservé aux personnes âgées résidant en EHPAD et Résidences services, le concours a été ouvert, l’année dernière, aux personnes âgées en maintien à domicile. Cette année, le spectre des candidats a encore été élargi aux résidences autonomie qui ont pris part à ce concours original, preuve de l'intérêt qu’elles portent à ce projet à la fois artistique et thérapeutique. Au total, près de 1800 candidats ont participé à cette aventure et près de 1300 œuvres (individuelles et collectives) ont été envoyées au jury.
La portée géographique de ce concours s’étend elle aussi, d’année en année. Pour cette édition 2023, la Suisse a rejoint les rangs des participants aux côtés de la France et de la Belgique. Dans l’Hexagone, la région Ile-de-France se démarque avec un taux de participation avoisinant les 18%, suivie de près par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (environ 13%) et celle du Grand-Est (près de 10%). Notons enfin que près de 73% des ateliers de peinture organisés dans le cadre de ce concours artistique ont été supervisés par des animateurs, qui ont donc porté ce projet de façon très active.
Initialement réservé aux personnes âgées résidant en EHPAD et Résidences services, le concours a été ouvert, l’année dernière, aux personnes âgées en maintien à domicile. Cette année, le spectre des candidats a encore été élargi aux résidences autonomie qui ont pris part à ce concours original, preuve de l'intérêt qu’elles portent à ce projet à la fois artistique et thérapeutique. Au total, près de 1800 candidats ont participé à cette aventure et près de 1300 œuvres (individuelles et collectives) ont été envoyées au jury.
La portée géographique de ce concours s’étend elle aussi, d’année en année. Pour cette édition 2023, la Suisse a rejoint les rangs des participants aux côtés de la France et de la Belgique. Dans l’Hexagone, la région Ile-de-France se démarque avec un taux de participation avoisinant les 18%, suivie de près par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (environ 13%) et celle du Grand-Est (près de 10%). Notons enfin que près de 73% des ateliers de peinture organisés dans le cadre de ce concours artistique ont été supervisés par des animateurs, qui ont donc porté ce projet de façon très active.
Taux de participation des établissements en France, en Belgique et en Suisse
Nos aînés ont du talent !
Cette année, 30 œuvres individuelles, 3 œuvres collectives, une œuvre intergénérationnelle et trois œuvres réalisées dans le cadre d’un maintien à domicile (MAD), ont été primées.
Pour cette quatrième édition du concours de peinture, José Boublil, Président de Retraite Plus et collectionneur passionné de peinture, avoue avoir été épaté par le niveau des candidats : « Nous n’avons eu que des bonnes surprises, s'enthousiasme-t-il. Chaque année, nous recevons des tableaux extraordinaires, mais cette année, plus que toute autre, le jury a été époustouflé par la beauté des œuvres et le niveau technique des candidats. »
Des candidats qui, malgré leur âge, ont fait preuve d’une imagination, d’une sensibilité et d’un savoir-faire dignes de véritables artistes peintres : « La grande majorité des candidats a plus de 80 ans, certains sont centenaires ! », s’émerveille-t-il. De fait, l’âge moyen des participants s’établit à 85 ans, et près de 50 % d’entre eux ont entre 84 ans et 94 ans. Et si nos plus jeunes candidats ont 54 ans, 22 centenaires ont participé à ce concours. Quant à notre doyenne, elle a atteint l’âge de 105 ans ! »
Pour cette quatrième édition du concours de peinture, José Boublil, Président de Retraite Plus et collectionneur passionné de peinture, avoue avoir été épaté par le niveau des candidats : « Nous n’avons eu que des bonnes surprises, s'enthousiasme-t-il. Chaque année, nous recevons des tableaux extraordinaires, mais cette année, plus que toute autre, le jury a été époustouflé par la beauté des œuvres et le niveau technique des candidats. »
Des candidats qui, malgré leur âge, ont fait preuve d’une imagination, d’une sensibilité et d’un savoir-faire dignes de véritables artistes peintres : « La grande majorité des candidats a plus de 80 ans, certains sont centenaires ! », s’émerveille-t-il. De fait, l’âge moyen des participants s’établit à 85 ans, et près de 50 % d’entre eux ont entre 84 ans et 94 ans. Et si nos plus jeunes candidats ont 54 ans, 22 centenaires ont participé à ce concours. Quant à notre doyenne, elle a atteint l’âge de 105 ans ! »
Répartition des candidats en fonction de leur année de naissance
Pourtant, le temps ne semble avoir eu aucun impact sur le talent et la dextérité de ces artistes. Peut-être au contraire, est-ce la maturité acquise au fil des ans, ainsi que les épreuves et les moments de bonheur que leur a offert la vie, qui leur ont permis de réaliser ces chefs-d’œuvre, emprunts de sensibilité et de poésie. Pour le jury, l’ensemble des tableaux constitue « un tout cohérent, qui suscite une émotion extraordinaire ».
Les thèmes imposés - au choix “les arbres” ou “les rêves” - ont inspiré de nombreux artistes et de véritables œuvres d’art ont vu le jour. Des aquarelles délicates aux paysages majestueux en passant par des portraits expressifs, les participants ont utilisé leur imagination pour créer des tableaux uniques qui reflètent leur personnalité et leur expérience de vie.
Preuve qu’en dépit de leurs capacités physiques et cognitives parfois limitées, nos aînés sont encore capables de faire montre « d’une imagination, d’une créativité, d’une technique et d’une organisation du travail, qui forcent l’admiration », déclare José Boublil.
Les thèmes imposés - au choix “les arbres” ou “les rêves” - ont inspiré de nombreux artistes et de véritables œuvres d’art ont vu le jour. Des aquarelles délicates aux paysages majestueux en passant par des portraits expressifs, les participants ont utilisé leur imagination pour créer des tableaux uniques qui reflètent leur personnalité et leur expérience de vie.
Preuve qu’en dépit de leurs capacités physiques et cognitives parfois limitées, nos aînés sont encore capables de faire montre « d’une imagination, d’une créativité, d’une technique et d’une organisation du travail, qui forcent l’admiration », déclare José Boublil.
Et les gagnants sont...
Après de longues délibérations, le jury, composé de trois membres désignés par Retraite Plus, a prononcé son verdict. Voici donc les résultats du concours “La fête de la peinture”, édition 2023.
Le 1er prix
Cette année, le premier prix a été décerné à Mme Mariette Fouquet, de la Résidence services seniors La Visitation, au Mans (72). Son tableau, baptisé “Le rêve bleu” a fait l’unanimité : « C’est une construction très originale avec une perspective très particulière, explique le président du jury. La femme de dos, donne un côté mystérieux, sa robe nacrée est tout simplement magnifique. » Une œuvre envoûtante, qui attise la curiosité et invite à la réflexion.
Le jury a notamment salué l’organisation « très pure » de l’espace ainsi que le travail et la superposition des couleurs qui sont la preuve « d’une technique et d’une maîtrise incroyables ». Ce talent, Mariette l’a cultivé au fil des ans à travers une pratique assidue et la volonté constante de perfectionner son art.
Née en 1938 dans un petit village du sud de la Sarthe, Mariette découvre la peinture à l’école grâce à un instituteur passionné d’art : « Il nous parlait des grandes peintures, nous montrait des photos de leurs tableaux... Il a éveillé en moi et pour toujours, une grande curiosité qui ne m’a jamais quittée. C’est là que tout a commencé ! » se souvient la grande gagnante. Dès l’âge de 10 ans, Mariette dessine des portraits empruntés aux revues de l’époque (celui de Gina Lollobrigida, de Gérard Philippe ou encore de James Dean) qu’elle vend pour se faire un peu d’argent de poche. Plus tard, elle s’inscrit à l’École d’Arts Plastiques d'Allonnes. Elle y apprend les bases du dessin et se familiarise entre autres, avec les techniques de l’aquarelle, du pastel et de la peinture à l’huile. Les professeurs et artistes qu’elle y rencontre (Guy Brunet, Rémi Le Guillerm, Alain de Bourges, Gaspard Schlum et Ben Ami Kohler, pour ne citer qu’eux) vont jouer un rôle capital dans l’évolution de son style artistique : « Ce sont eux qui m’ont donné la motivation qui m’habite », confie-t-elle. Elle nourrit dès lors, un grand intérêt pour la peinture du XVIIème siècle : « J’ai été très influencée par Rembrandt et le clair-obscur en général, mais aussi par Carpeaux, peintre sculpteur que je découvre grâce à Gaspard Schlum et dont je suis les cours avec assiduité », nous raconte-t-elle.
Pour Mariette, la peinture n’est pas seulement un loisir, c’est aussi et avant tout une manière d’exprimer ses émotions. Elle se dit « fascinée par l’être humain et sa représentation » et souhaite à travers sa peinture « dévoiler son jardin intérieur ». Elle participe à de nombreuses expositions collectives et individuelles dans plusieurs salons et galeries comme le salon des Arts Plastiques « Couleurs de Printemps » de Grimaud et ouvre même, rue des Ponts-Neufs au Mans, un atelier de peinture qu’elle baptise « le Petit Atelier de Marie F ».
Mariette ne peint plus depuis 3 ans lorsqu’elle entend parler du concours artistique organisé par Retraite Plus. Elle décide pourtant de relever ce nouveau défi qu’elle aborde avec méthode et professionnalisme : « Il me faut d’abord déterminer la couleur dominante, habituellement c’est le rouge, l’orange ou le jaune, explique-t-elle. Ici je décide de faire le contraire et de prendre le bleu, fidèle complémentaire du orange ! » Le chef-d'œuvre qu’elle réalise attire immédiatement l’attention du jury qui lui décerne alors le premier prix de ce concours. Une récompense bien méritée pour cette artiste dans l’âme, qui continuera, nous l’espérons, à nous éblouir par son talent, de longues années encore.
Le jury a notamment salué l’organisation « très pure » de l’espace ainsi que le travail et la superposition des couleurs qui sont la preuve « d’une technique et d’une maîtrise incroyables ». Ce talent, Mariette l’a cultivé au fil des ans à travers une pratique assidue et la volonté constante de perfectionner son art.
Née en 1938 dans un petit village du sud de la Sarthe, Mariette découvre la peinture à l’école grâce à un instituteur passionné d’art : « Il nous parlait des grandes peintures, nous montrait des photos de leurs tableaux... Il a éveillé en moi et pour toujours, une grande curiosité qui ne m’a jamais quittée. C’est là que tout a commencé ! » se souvient la grande gagnante. Dès l’âge de 10 ans, Mariette dessine des portraits empruntés aux revues de l’époque (celui de Gina Lollobrigida, de Gérard Philippe ou encore de James Dean) qu’elle vend pour se faire un peu d’argent de poche. Plus tard, elle s’inscrit à l’École d’Arts Plastiques d'Allonnes. Elle y apprend les bases du dessin et se familiarise entre autres, avec les techniques de l’aquarelle, du pastel et de la peinture à l’huile. Les professeurs et artistes qu’elle y rencontre (Guy Brunet, Rémi Le Guillerm, Alain de Bourges, Gaspard Schlum et Ben Ami Kohler, pour ne citer qu’eux) vont jouer un rôle capital dans l’évolution de son style artistique : « Ce sont eux qui m’ont donné la motivation qui m’habite », confie-t-elle. Elle nourrit dès lors, un grand intérêt pour la peinture du XVIIème siècle : « J’ai été très influencée par Rembrandt et le clair-obscur en général, mais aussi par Carpeaux, peintre sculpteur que je découvre grâce à Gaspard Schlum et dont je suis les cours avec assiduité », nous raconte-t-elle.
Pour Mariette, la peinture n’est pas seulement un loisir, c’est aussi et avant tout une manière d’exprimer ses émotions. Elle se dit « fascinée par l’être humain et sa représentation » et souhaite à travers sa peinture « dévoiler son jardin intérieur ». Elle participe à de nombreuses expositions collectives et individuelles dans plusieurs salons et galeries comme le salon des Arts Plastiques « Couleurs de Printemps » de Grimaud et ouvre même, rue des Ponts-Neufs au Mans, un atelier de peinture qu’elle baptise « le Petit Atelier de Marie F ».
Mariette ne peint plus depuis 3 ans lorsqu’elle entend parler du concours artistique organisé par Retraite Plus. Elle décide pourtant de relever ce nouveau défi qu’elle aborde avec méthode et professionnalisme : « Il me faut d’abord déterminer la couleur dominante, habituellement c’est le rouge, l’orange ou le jaune, explique-t-elle. Ici je décide de faire le contraire et de prendre le bleu, fidèle complémentaire du orange ! » Le chef-d'œuvre qu’elle réalise attire immédiatement l’attention du jury qui lui décerne alors le premier prix de ce concours. Une récompense bien méritée pour cette artiste dans l’âme, qui continuera, nous l’espérons, à nous éblouir par son talent, de longues années encore.
Le 2ème prix
Le deuxième prix a été décerné à Mme Charlotte Requillart de la résidence Clairbois à Wasquehal (59) pour son tableau intitulé “L’arbre et le chat”. Née le 10 août 1924 à Wissant, dans le Pas-de-Calais, Charlotte est infirmière de formation. C’est lors de son arrivée à la résidence Clairbois, il y a une vingtaine d’années, qu’elle découvre la peinture, une activité qui lui permet de s’exprimer mais aussi et surtout, de se détendre.
« Tout m’intéresse dans la peinture, confie-t-elle, mais je n’aime pas trop les peintres contemporains aux couleurs sombres. J’aime particulièrement la couleur et surtout le peintre Chagall qui m’inspire beaucoup. » Aussi, dans le cadre de ce concours de peinture, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de reproduire l'œuvre de Marc Chagall “L’aigle, la Laie et la Chatte”, qu’elle a réinterprétée à l’aquarelle. Une technique compliquée qui a pourtant permis à la deuxième lauréate d’obtenir un « rendu magnifique ».
Du haut de ses 99 ans, Charlotte nous donne une belle leçon de vie : « Lorsqu’on a l’envie, il suffit de s’y mettre et on arrive toujours à quelque chose ! »
« Tout m’intéresse dans la peinture, confie-t-elle, mais je n’aime pas trop les peintres contemporains aux couleurs sombres. J’aime particulièrement la couleur et surtout le peintre Chagall qui m’inspire beaucoup. » Aussi, dans le cadre de ce concours de peinture, c’est tout naturellement qu’elle a choisi de reproduire l'œuvre de Marc Chagall “L’aigle, la Laie et la Chatte”, qu’elle a réinterprétée à l’aquarelle. Une technique compliquée qui a pourtant permis à la deuxième lauréate d’obtenir un « rendu magnifique ».
Du haut de ses 99 ans, Charlotte nous donne une belle leçon de vie : « Lorsqu’on a l’envie, il suffit de s’y mettre et on arrive toujours à quelque chose ! »
Le 3ème prix
Le troisième prix de ce concours revient à Mme Anne-Marie Chabory de la résidence Domitys à Pérignat-les-Sarliève (63) qui a réalisé une double prouesse artistique en présentant “Le rêve d’un poète”, une peinture aux couleurs pastels, accompagnée d’un poème. Une œuvre d’art en deux services que le jury a salué par une mention spéciale. « Le tableau est très inspiré de l’art japonais avec ses sources d’eau vives et ses éléments très éthérés dans la tonalité du gris. C’est d’une sobriété incroyable, il n’y a aucune faute technique, commente le président du jury. Il y a beaucoup de douceur et de finesse dans ce tableau, ajoute-t-il. Et le poème est tout simplement magnifique ! »
Née le 14 novembre 1939 à Clermont-Ferrand, Anne-Marie Chabory étudie au sein de l’école Michelin avant d’entamer des études d’assistante sociale. Une profession à laquelle elle a consacré sa vie. Elle a notamment été responsable de tous les centres sociaux de la Caf de Clermont-Ferrand. Tout au long de sa carrière, Anne-Marie doit faire face à des situations délicates et douloureuses. Pour elle, la peinture est un refuge, un exutoire lui permettant de se libérer de toute la violence à laquelle elle est confrontée. Interrogée sur l’origine de son talent, Anne-Marie explique avoir goûté très tôt aux joies de la peinture : « C’était le loisir de notre famille, raconte-t-elle. Pour ma part, j’ai appris à dessiner toute seule. Après la guerre, il n’y avait pas grand chose pour se distraire. Alors nous faisions des travaux manuels. Mon petit-frère et moi fabriquions nos propres jouets ! », se souvient-elle amusée.
Anne-Marie semble manier aussi bien la plume que le pinceau. Elle est en effet l’auteur d’un recueil de poèmes “harmoniques”, qu’elle a elle-même illustré. Une artiste complète qui se dit « un peu retrait » et qui trouve à travers l’art, un moyen de s’exprimer et de véhiculer des idées et des émotions.
Née le 14 novembre 1939 à Clermont-Ferrand, Anne-Marie Chabory étudie au sein de l’école Michelin avant d’entamer des études d’assistante sociale. Une profession à laquelle elle a consacré sa vie. Elle a notamment été responsable de tous les centres sociaux de la Caf de Clermont-Ferrand. Tout au long de sa carrière, Anne-Marie doit faire face à des situations délicates et douloureuses. Pour elle, la peinture est un refuge, un exutoire lui permettant de se libérer de toute la violence à laquelle elle est confrontée. Interrogée sur l’origine de son talent, Anne-Marie explique avoir goûté très tôt aux joies de la peinture : « C’était le loisir de notre famille, raconte-t-elle. Pour ma part, j’ai appris à dessiner toute seule. Après la guerre, il n’y avait pas grand chose pour se distraire. Alors nous faisions des travaux manuels. Mon petit-frère et moi fabriquions nos propres jouets ! », se souvient-elle amusée.
Anne-Marie semble manier aussi bien la plume que le pinceau. Elle est en effet l’auteur d’un recueil de poèmes “harmoniques”, qu’elle a elle-même illustré. Une artiste complète qui se dit « un peu retrait » et qui trouve à travers l’art, un moyen de s’exprimer et de véhiculer des idées et des émotions.
Mais si ces trois œuvres d’art arrivent en tête de notre palmarès, toutes ont mérité les applaudissements du jury pour leur originalité, leur maîtrise technique, l’émotion qu’elles véhiculent et l’histoire qu’elles racontent. Paysage d’hiver aux ombres parfaites, terrasse provençale aux couleurs délicates, tronc d’arbre épais aux racines enchevêtrées, chouette nichée au creux d’un arbre sous un ciel nocturne, paysage d'automne aux couleurs chaudes...
Autant de tableaux qui révèlent, d’après le jury, « un niveau d’intelligence et une sensibilité incroyables ».
Autant de tableaux qui révèlent, d’après le jury, « un niveau d’intelligence et une sensibilité incroyables ».
“La fête de la peinture” ou l’art de faire du bien aux personnes âgées
Au-delà de l’aspect ludique que peut revêtir la création d’un tableau, la peinture s’inscrit dans une véritable démarche thérapeutique, extrêmement bénéfique pour les personnes âgées. Par le biais de l’art, elles peuvent ainsi extérioriser les émotions qu’elles ont parfois du mal à exprimer verbalement, mais aussi faire ressurgir des souvenirs enfouis ou des expériences passées. Les ateliers de peinture organisés dans le cadre de ce concours ont offert aux personnes âgées en maison de retraite, une véritable bulle hors du temps.
« Ce concours de peinture hors du commun ne vise qu’un seul objectif, confie José Boublil, celui de faire du bien aux personnes âgées dont le quotidien est souvent monotone. »
Ce n’est donc qu’un prétexte pour encourager les seniors à renouer avec l’envie de créer, sortir de l’isolement et retrouver le sourire : « Le but, ce n’est pas de gagner, explique le président de Retraite Plus, mais de permettre aux personnes âgées de découvrir la peinture - pour les non initiés, et de se fixer un objectif pour avoir envie d’avancer. Il s’agit donc d’une double production artistique : la création d’un tableau et celle de sa propre personne à travers le changement intérieur rendu possible grâce à l’art. » Il ajoute que c’est précisément le fait de s’astreindre à construire sa réflexion autour d’un projet artistique et de s’efforcer à atteindre l’objectif que l’on s’est fixé « en dépit de toutes les contraintes physiques et cognitives des personnes âgées », qui permet de mobiliser de façon extrêmement « positive et bénéfique », le corps et l’esprit.
Le témoignage des candidats ne fait qu’appuyer cette idée : « La peinture représente l’Art dans toute sa splendeur, déclare Nicole Lupinacci de la résidence Douceur de France à Gradignan (33). Il nous fait nous évader. Grâce à la peinture, j’ai pu surmonter les aléas de la vie qui ne m’a pas épargnée », confie-t-elle. Ou encore ce retour de Patricia Treguer, animatrice au sein de la Résidence Autonomie Héloïse, qui a envoyé une œuvre collective : « Cinq femmes, grandes débutantes, se sont lancées avec passion dans ce défi de peindre une toile sur le thème des rêves. Le but étant de jouer, de s’amuser avec les couleurs, sans savoir quel serait le résultat. Les soucis s’envolaient lors des ateliers. »
À en croire les notes touchantes accompagnant les tableaux, ce sont avant tout le plaisir, le partage, l’échange, et l’apaisement qui ont rythmé ces « instants peinture ». Le concours de peinture organisé par Retraite Plus semble donc avoir atteint son objectif.
« Ce concours de peinture hors du commun ne vise qu’un seul objectif, confie José Boublil, celui de faire du bien aux personnes âgées dont le quotidien est souvent monotone. »
Ce n’est donc qu’un prétexte pour encourager les seniors à renouer avec l’envie de créer, sortir de l’isolement et retrouver le sourire : « Le but, ce n’est pas de gagner, explique le président de Retraite Plus, mais de permettre aux personnes âgées de découvrir la peinture - pour les non initiés, et de se fixer un objectif pour avoir envie d’avancer. Il s’agit donc d’une double production artistique : la création d’un tableau et celle de sa propre personne à travers le changement intérieur rendu possible grâce à l’art. » Il ajoute que c’est précisément le fait de s’astreindre à construire sa réflexion autour d’un projet artistique et de s’efforcer à atteindre l’objectif que l’on s’est fixé « en dépit de toutes les contraintes physiques et cognitives des personnes âgées », qui permet de mobiliser de façon extrêmement « positive et bénéfique », le corps et l’esprit.
Le témoignage des candidats ne fait qu’appuyer cette idée : « La peinture représente l’Art dans toute sa splendeur, déclare Nicole Lupinacci de la résidence Douceur de France à Gradignan (33). Il nous fait nous évader. Grâce à la peinture, j’ai pu surmonter les aléas de la vie qui ne m’a pas épargnée », confie-t-elle. Ou encore ce retour de Patricia Treguer, animatrice au sein de la Résidence Autonomie Héloïse, qui a envoyé une œuvre collective : « Cinq femmes, grandes débutantes, se sont lancées avec passion dans ce défi de peindre une toile sur le thème des rêves. Le but étant de jouer, de s’amuser avec les couleurs, sans savoir quel serait le résultat. Les soucis s’envolaient lors des ateliers. »
À en croire les notes touchantes accompagnant les tableaux, ce sont avant tout le plaisir, le partage, l’échange, et l’apaisement qui ont rythmé ces « instants peinture ». Le concours de peinture organisé par Retraite Plus semble donc avoir atteint son objectif.
Des animateurs au grand coeur
Cette année, le jury a tenu à féliciter les établissements ayant enregistré un taux important de participants. Un prix spécial, baptisé “Talents d’équipe” a ainsi été décerné à l’équipe de l’EHPAD des Abers, à Lannilis, ainsi qu’à celles de la résidence de l'Accueil à Vauvert et de l’EHPAD La Bruyère à Rueil-Malmaison.
« Les résidences qui s’impliquent vraiment pour ce genre d’activités, par amour et par altruisme, avec la volonté profonde de faire du bien à des personnes souvent très handicapées, méritent qu’on leur dise à quel point elles sont formidables, déclare José Boublil. Il faudrait vraiment que ces pratiques se répandent. Ceux qui font preuve d’un tel engagement méritent d’être félicités particulièrement. Leur seule motivation est celle de répandre le bien autour d’eux. Ils ont su s’organiser pour faire le maximum », conclut-il.
Au sein de l’EHPAD des Abers, plus de 72 candidats ont participé au concours “La fête de la peinture”, édition 2023. Mme Morgane Jaouen, cadre de santé au sein de cette maison de retraite médicalisée explique avoir constaté « un véritable retour au calme et à la concentration ».
Un constat partagé par Sandra Brice, animatrice au sein de l’EHPAD de Yutz et amatrice d’art, qui organise régulièrement des séances de peinture pour les résidents. Pour elle, le concours de peinture organisé par Retraite Plus s’inscrit dans une véritable démarche thérapeutique : « C’est très intéressant de faire ça avec des personnes qui ont des troubles Alzheimer parce qu’on se rend compte qu’elles arrivent à se concentrer. Personnellement, je crois à fond à l’art-thérapie », affirme Sandra avec enthousiasme.
Cela permet notamment de créer du lien social et de favoriser les échanges entre les résidents : « On fait tout au salon, raconte-t-elle encore. On est toujours tous ensemble, en famille, explique cette amatrice de Van Gogh. J’aime leur montrer qu’à 90 ans, on peut apprendre à tenir un pinceau, et produire quelque chose. Ils prennent conscience qu’ils sont capables de faire énormément de choses. Ils sortent de l’idée qu’ils ne sont plus bons à rien », explique-t-elle. Et pour ceux qui ont du mal à manier le pinceau, elle n’hésite pas à proposer d’autres techniques. C’est ainsi qu’est née la reproduction de “La Nuit étoilée” de Vincent Van Gogh, réalisée à partir de fils de laine, un tableau primé dans la catégorie œuvre collective.
« L’idée c’est de se dire qu’on n’arrive peut-être pas au sommet mais on s’en approche et on est encore quelqu’un. C’est ma ligne de mire », conclut cette femme au grand coeur.
« Les résidences qui s’impliquent vraiment pour ce genre d’activités, par amour et par altruisme, avec la volonté profonde de faire du bien à des personnes souvent très handicapées, méritent qu’on leur dise à quel point elles sont formidables, déclare José Boublil. Il faudrait vraiment que ces pratiques se répandent. Ceux qui font preuve d’un tel engagement méritent d’être félicités particulièrement. Leur seule motivation est celle de répandre le bien autour d’eux. Ils ont su s’organiser pour faire le maximum », conclut-il.
Au sein de l’EHPAD des Abers, plus de 72 candidats ont participé au concours “La fête de la peinture”, édition 2023. Mme Morgane Jaouen, cadre de santé au sein de cette maison de retraite médicalisée explique avoir constaté « un véritable retour au calme et à la concentration ».
Un constat partagé par Sandra Brice, animatrice au sein de l’EHPAD de Yutz et amatrice d’art, qui organise régulièrement des séances de peinture pour les résidents. Pour elle, le concours de peinture organisé par Retraite Plus s’inscrit dans une véritable démarche thérapeutique : « C’est très intéressant de faire ça avec des personnes qui ont des troubles Alzheimer parce qu’on se rend compte qu’elles arrivent à se concentrer. Personnellement, je crois à fond à l’art-thérapie », affirme Sandra avec enthousiasme.
Cela permet notamment de créer du lien social et de favoriser les échanges entre les résidents : « On fait tout au salon, raconte-t-elle encore. On est toujours tous ensemble, en famille, explique cette amatrice de Van Gogh. J’aime leur montrer qu’à 90 ans, on peut apprendre à tenir un pinceau, et produire quelque chose. Ils prennent conscience qu’ils sont capables de faire énormément de choses. Ils sortent de l’idée qu’ils ne sont plus bons à rien », explique-t-elle. Et pour ceux qui ont du mal à manier le pinceau, elle n’hésite pas à proposer d’autres techniques. C’est ainsi qu’est née la reproduction de “La Nuit étoilée” de Vincent Van Gogh, réalisée à partir de fils de laine, un tableau primé dans la catégorie œuvre collective.
« L’idée c’est de se dire qu’on n’arrive peut-être pas au sommet mais on s’en approche et on est encore quelqu’un. C’est ma ligne de mire », conclut cette femme au grand coeur.
Favoriser le lien intergénérationnel par le biais de l’art
Dans le but d’encourager la création de liens intergénérationnels, de nombreux établissements scolaires ont souhaité participer au concours de peinture organisé par Retraite Plus en réalisant des œuvres collectives, en collaboration avec des seniors résidant en établissement.
Personnes âgées et enfants ont donc travaillé à quatre mains, pour créer des œuvres d’art originales, révélant une large palette de couleurs, mais aussi de sensibilité et d’émotions, donnant ainsi naissance à de véritables “symphonies visuelles”.
« L’intergénérationnel est un point crucial dans l’avenir des personnes âgées, affirme José Boublil. Si les grands-parents pouvaient dessiner avec leurs petits-enfants, ce serait formidable ! », dit-il. Lorsqu’un senior et un enfant dessinent ensemble, ce sont deux univers qui se rencontrent : l’un apporte la maturité et l’expérience, l’autre la fraîcheur et l’insouciance, mais au fond, et au-delà des apparences, « c’est un enfant plus un enfant », fait-il remarquer.
C’est Mme Annette Coquin, de la résidence Léon Braconnier, à Revin (08) qui a remporté le prix du jury pour l'œuvre qu’elle a réalisée avec des enfants d’une classe de CE1. Mme Catherine Cossue, animatrice au sein de la résidence organise régulièrement des activités intergénérationnelles et affirme que les bienfaits sont bilatéraux : « Des résidents repliés sur eux-mêmes arrivent à s’extérioriser, raconte-t-elle. Dès qu’il y a des enfants, ce ne sont plus du tout les mêmes personnes. On les découvre autrement. » Les enfants aussi profitent de ces échanges : « Certains enfants renfermés de nature, s’ouvrent au contact des personnes âgées. Les maîtresses ne les reconnaissent plus. Ils considèrent les résidents un peu comme leurs grands-parents. »
Un constat que partage Julie Cottino, animatrice depuis 4 ans au sein de la résidence l'Accueil à Vauvert (30). Les résidents ont choisi de partager ce concours avec l’association “Loulou et Compagnie”, un regroupement d’assistantes maternelles qui leur rend visite tous les jeudis avec des enfants âgés de 4 mois à 3 ans : « Les résidents ont tout de suite accepté ce joli projet intergénérationnel, raconte-t-elle. Ils sont prêts à tout, dès lors qu’ils peuvent passer du temps avec leur bébé préféré ». Comme de nombreux animateurs ayant accompagné les résidents lors des ateliers de peinture organisés dans le cadre du concours, elle remarque que « les résidents sont plus heureux, reprennent confiance en eux. Ils se sont sentis utiles car ce sont eux qui ont guidé les enfants durant les ateliers, contrairement à leur quotidien où ce sont eux qui se font aider par le personnel.»
Une démarche touchante qui prouve que l’art a le pouvoir de transcender les barrières générationnelles et d’encourager l’échange et le partage au-delà des différences d’âge.
Personnes âgées et enfants ont donc travaillé à quatre mains, pour créer des œuvres d’art originales, révélant une large palette de couleurs, mais aussi de sensibilité et d’émotions, donnant ainsi naissance à de véritables “symphonies visuelles”.
« L’intergénérationnel est un point crucial dans l’avenir des personnes âgées, affirme José Boublil. Si les grands-parents pouvaient dessiner avec leurs petits-enfants, ce serait formidable ! », dit-il. Lorsqu’un senior et un enfant dessinent ensemble, ce sont deux univers qui se rencontrent : l’un apporte la maturité et l’expérience, l’autre la fraîcheur et l’insouciance, mais au fond, et au-delà des apparences, « c’est un enfant plus un enfant », fait-il remarquer.
C’est Mme Annette Coquin, de la résidence Léon Braconnier, à Revin (08) qui a remporté le prix du jury pour l'œuvre qu’elle a réalisée avec des enfants d’une classe de CE1. Mme Catherine Cossue, animatrice au sein de la résidence organise régulièrement des activités intergénérationnelles et affirme que les bienfaits sont bilatéraux : « Des résidents repliés sur eux-mêmes arrivent à s’extérioriser, raconte-t-elle. Dès qu’il y a des enfants, ce ne sont plus du tout les mêmes personnes. On les découvre autrement. » Les enfants aussi profitent de ces échanges : « Certains enfants renfermés de nature, s’ouvrent au contact des personnes âgées. Les maîtresses ne les reconnaissent plus. Ils considèrent les résidents un peu comme leurs grands-parents. »
Un constat que partage Julie Cottino, animatrice depuis 4 ans au sein de la résidence l'Accueil à Vauvert (30). Les résidents ont choisi de partager ce concours avec l’association “Loulou et Compagnie”, un regroupement d’assistantes maternelles qui leur rend visite tous les jeudis avec des enfants âgés de 4 mois à 3 ans : « Les résidents ont tout de suite accepté ce joli projet intergénérationnel, raconte-t-elle. Ils sont prêts à tout, dès lors qu’ils peuvent passer du temps avec leur bébé préféré ». Comme de nombreux animateurs ayant accompagné les résidents lors des ateliers de peinture organisés dans le cadre du concours, elle remarque que « les résidents sont plus heureux, reprennent confiance en eux. Ils se sont sentis utiles car ce sont eux qui ont guidé les enfants durant les ateliers, contrairement à leur quotidien où ce sont eux qui se font aider par le personnel.»
Une démarche touchante qui prouve que l’art a le pouvoir de transcender les barrières générationnelles et d’encourager l’échange et le partage au-delà des différences d’âge.
Le mot de la fin
L’équipe de Retraite Plus remettra un diplôme à tous les participants, tandis que les gagnants recevront un trophée ainsi qu’un kit complet de peinture. Des prix spéciaux sont également prévus pour les œuvres intergénérationnelles et le maintien à domicile.
Ainsi s’achève cette merveilleuse aventure ponctuée de joie, d’émotions et de surprises, qui laissera à tous, de précieux souvenirs. Une aventure qui participe à éveiller les consciences quant aux capacités, parfois insoupçonnées, de nos aînés. « On souhaite deux choses à nos parents âgés : la santé, et le fait d’être bien entourés. Ce sont ces deux choses là qui donnent la force d’aller très loin en âge, affirme José Boublil. Je souhaite à tout le monde d’être toujours plein d’amour en plus d’être en très bonne santé et j’espère de tout coeur que tout le monde sera au rendez-vous l’année prochaine », conclut-il.
> Découvrez toutes les oeuvres primées au concours également disponibles ici
Ainsi s’achève cette merveilleuse aventure ponctuée de joie, d’émotions et de surprises, qui laissera à tous, de précieux souvenirs. Une aventure qui participe à éveiller les consciences quant aux capacités, parfois insoupçonnées, de nos aînés. « On souhaite deux choses à nos parents âgés : la santé, et le fait d’être bien entourés. Ce sont ces deux choses là qui donnent la force d’aller très loin en âge, affirme José Boublil. Je souhaite à tout le monde d’être toujours plein d’amour en plus d’être en très bonne santé et j’espère de tout coeur que tout le monde sera au rendez-vous l’année prochaine », conclut-il.
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