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L'ARS Île-de-France agit pour améliorer la prise en charge médicamenteuse en Ehpad


Publié le Jeudi 12 Novembre 2015 à 09:06

L’ARS Île-de-France souhaite accompagner les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) franciliens dans une démarche d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse visant à diminuer la iatrogénie médicamenteuse chez les résidents.


Dans le cadre de la politique régionale du médicament et des produits de santé, l’ARS a mis en place en 2014, un plan d’actions d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse (PECM) en Ehpad. En effet, les Ehpad sont quotidiennement confrontés aux risques d’événements indésirables médicamenteux liés à la polymédication et à la fragilité de leurs résidents. Ces événements peuvent résulter d’une organisation non optimale du circuit du médicament ou de la prescription de médicaments inappropriés à la personne âgée.
 
La lutte contre la iatrogénie médicamenteuse (autre nom donné aux effets indésirables des médicaments), responsable de plus de 20 % des hospitalisations des personnes de 80 ans ou plus, représente un enjeu majeur de santé publique.
 
«Nous souhaitons sensibiliser tous les acteurs du soin à cette problématique et initier une dynamique collective au sein des établissements et de leur réseau», précisent Anne de Saunière, coordinatrice Politique du médicament et produits de santé à l’ARS, et Jean-Philippe Flouzat, conseiller médical gériatre au Pôle médico-social de la Direction de l’offre de soins de l’ARS.

De l'enquête 2014 aux actions 2016

Dans un premier temps, une enquête sur les pratiques et l’organisation de la PECM a été réalisée sur l’ensemble des 691 Ehpad franciliens en 2014. Les résultats de cet état des lieux ont permis de définir trois axes d’amélioration prioritaires :
Axe1 - Mettre en place une politique de qualité et sécurité de la prise en charge médicamenteuse
Axe 2 - Améliorer l’efficience de la prescription
Axe 3 - Sécuriser et aider à l’administration
 
Chaque axe est décliné en plusieurs actions qui seront testées dès 2016 auprès d’une quinzaine d’établissements volontaires.
 
«Pour chaque action, nous mettrons à disposition des établissements des outils opérationnels et nous aiderons les acteurs de terrain à se les approprier : autodiagnostic, déclaration d’événements indésirables, liste préférentielle de médicaments, liste des médicaments écrasables, aide à la traçabilité de l’administration…», précise Laëtitia Bonneau, chef de projet Politique du médicament et des produits de santé à l’ARS.
 
Un comité de suivi pluridisciplinaire intégrant, entre autres, des acteurs de la politique régionale du médicament, des représentants de professionnels de santé, des usagers et des directeurs d’Ehpad sera constitué afin d’éclairer le comité de pilotage sur les orientations ultérieures, notamment le déploiement  progressif à l’échelle régionale, dès 2017, des actions ayant porté satisfaction.


Consulter les résultats de l'enquète 2014


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