L'Etat a présenté ce jour sa feuille de route « Grand Age ».
L’Etat, qui ne respecte pas ses engagements depuis près de 20 ans, tant concernant l’évolution du nombre de professionnels à domicile (annonces de D. de Villepin du 8 pour 10 en 2006) que celle du tarif horaire à domicile (24 €/h en 2018), n’a proposée aucune avancée concrète aujourd’hui.
Pire que tout, l'Etat annonce fièrement renforcer sa politique de contrôles afin de renvoyer les responsabilités qui sont les siennes dans le camp des professionnels.
La promesse d’une loi de programmation devant recueillir à nouveau les besoins sans aucune annonce de financement et le passage envisagé à la tarification au forfait des services à domicile ne permettront pas d’améliorer la qualité de vie de nos aînés.
Ce qu’attendent les personnes âgées vulnérables, familles et professionnels, ce sont des moyens supplémentaires.
A l’aune de la relance des débats sur la proposition de loi Bien vieillir, l’AD-PA questionne l’Exécutif sur sa volonté de faire bouger les choses.
Crises sanitaires, crises financières, crises de l’attractivité et de l’image… La pente est rude et à l’avenir vertigineuse si le Gouvernement ne prend pas les décisions qui s’imposent en apportant les moyens attendus.
Les professionnels ont pris depuis longtemps conscience des enjeux et ont à maintes reprises alerté les pouvoirs publics, au côté des personnes âgées et de leurs familles, sur les risques encourus. Très nombreux sont désormais les établissements et services sous perfusion et l’année 2023 se caractérise par un risque majeur de fermeture de nombre de structures.
À la veille de nouveaux débats parlementaires l'AD-PA appelle donc les représentants de la Nation à prendre position et engager les décisions politico-économiques permettant d’améliorer la vie des plus vulnérables et les conditions de travail des professionnels.
En l’absence d’une vision et de perspectives concrètes, les risques encourus par les personnes âgées pourraient être encore plus grands que ceux décrits dans le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet.