Bruno Hamelin, directeur de mission e-santé chez Comarch Healthcare. ©Comarch
Pourriez-vous, pour commencer, nous présenter Comarch ?
Bruno Hamelin : Éditeur, intégrateur et hébergeur de solutions numériques à forte valeur ajoutée, le groupe Comarch est présent au sein de plusieurs secteurs d’activités dans de nombreux pays européens. Cette entreprise créée il y a près de 30 ans a commencé à s’intéresser au monde de la santé il y a une douzaine d’années et a, depuis, développé un portfolio complet. En Pologne, où se situe le siège social du groupe, nous proposons ainsi aussi bien des applications pour les cabinets libéraux que des systèmes d’information hospitaliers, comme celui mis en œuvre à l’hôpital universitaire de Gdańsk.
Comarch dispose d’ailleurs de sa propre clinique à côté de Cracovie…
La centaine de médecins qui exercent au sein de la clinique « i-med 24 » sont notamment spécialisés dans le suivi des patients à distance, ce qui nous a permis de développer une expertise particulière sur ce champ. Grâce à cet ancrage au plus près du terrain, notre laboratoire spécialisé dans l’Internet des Objets est donc en mesure de concevoir des solutions en lien étroit avec les professionnels de santé eux-mêmes, de les tester en conditions réelles et de les ajuster si nécessaire. Notre objectif est d’offrir des réponses de A à Z, depuis la capture des données médicales, jusqu’à leur distribution aux personnes concernées et leur analyse via des algorithmes d’intelligence artificielle pour en tirer des enseignements utiles.
Qu’en est-il de votre présence en France ?
Notre filiale française a été créée il y a environ 15 ans. En 2018, nous avons souhaité mettre notre savoir-faire à disposition des acteurs la santé et du médico-social et nous sommes, pour cela, rapprochés d’experts locaux. Comarch a ainsi acquis l’éditeur de logiciels 2CSI, dont l’offre s’adresse aussi bien aux établissements de santé et médico-sociaux, qu’aux structures de soins à domicile. Cette acquisition nous a d’ailleurs permis d’être mieux positionnés auprès des prestataires des soins à domicile, en complétant les solutions de 2CSI avec des objets connectés, un portail prescripteurs et un portail patients, et apporter ainsi de nouveaux services et de nouvelles fonctionnalités à haute valeur ajoutée.
Bruno Hamelin : Éditeur, intégrateur et hébergeur de solutions numériques à forte valeur ajoutée, le groupe Comarch est présent au sein de plusieurs secteurs d’activités dans de nombreux pays européens. Cette entreprise créée il y a près de 30 ans a commencé à s’intéresser au monde de la santé il y a une douzaine d’années et a, depuis, développé un portfolio complet. En Pologne, où se situe le siège social du groupe, nous proposons ainsi aussi bien des applications pour les cabinets libéraux que des systèmes d’information hospitaliers, comme celui mis en œuvre à l’hôpital universitaire de Gdańsk.
Comarch dispose d’ailleurs de sa propre clinique à côté de Cracovie…
La centaine de médecins qui exercent au sein de la clinique « i-med 24 » sont notamment spécialisés dans le suivi des patients à distance, ce qui nous a permis de développer une expertise particulière sur ce champ. Grâce à cet ancrage au plus près du terrain, notre laboratoire spécialisé dans l’Internet des Objets est donc en mesure de concevoir des solutions en lien étroit avec les professionnels de santé eux-mêmes, de les tester en conditions réelles et de les ajuster si nécessaire. Notre objectif est d’offrir des réponses de A à Z, depuis la capture des données médicales, jusqu’à leur distribution aux personnes concernées et leur analyse via des algorithmes d’intelligence artificielle pour en tirer des enseignements utiles.
Qu’en est-il de votre présence en France ?
Notre filiale française a été créée il y a environ 15 ans. En 2018, nous avons souhaité mettre notre savoir-faire à disposition des acteurs la santé et du médico-social et nous sommes, pour cela, rapprochés d’experts locaux. Comarch a ainsi acquis l’éditeur de logiciels 2CSI, dont l’offre s’adresse aussi bien aux établissements de santé et médico-sociaux, qu’aux structures de soins à domicile. Cette acquisition nous a d’ailleurs permis d’être mieux positionnés auprès des prestataires des soins à domicile, en complétant les solutions de 2CSI avec des objets connectés, un portail prescripteurs et un portail patients, et apporter ainsi de nouveaux services et de nouvelles fonctionnalités à haute valeur ajoutée.
e-CareBand, le bracelet connecté de Comarch. ©Comarch
Ces solutions e-santé sont déjà utilisées dans le nord de la France pour le suivi à domicile des patients chroniques. Pourriez-vous nous en parler ?
Nous travaillons en effet avec un médecin généraliste et plusieurs cabinets d’infirmiers libéraux, qui ont adopté notre solution de « Téléconsultation augmentée ». Il s’agit, plus concrètement, d’une mallette équipée de 9 dispositifs médicaux connectés pour prendre différentes mesures : un thermomètre, un tensiomètre, un oxymètre, un stéthoscope, un dermatoscope, un otoscope, une balance, un appareil ECG et un glucomètre. Une tablette est mise à disposition de l’infirmier intervenant à domicile pour piloter les différents dispositifs, récupérer les données et les transmettre en temps réel sur le portail du médecin. Celui-ci peut alors entrer en contact par visio avec le patient pour une consultation médicale à distance. Tout le monde y gagne : les patients sont plus rassurés, les infirmiers ont un accès direct à l’expertise médicale tout en voyant leurs compétences être mieux valorisées, et le médecin gagne un temps considérable en limitant les déplacements à domicile. Ce modèle a donc vocation à se développer dans d’autres territoires, par exemple dans le cadre des CPTS. Il est également pertinent dans les EHPAD, en particulier ceux situés dans des territoires isolés, pour assurer une prise en charge rapide des résidents et leur éviter des transferts inutiles, et parfois délétères, aux urgences hospitalières.
Sur un autre registre, vous avez également mis en place un POC, ou Proof of Concept, au sein d’un groupe d’EHPAD. En quoi consiste-t-il ?
Durant un an, nous avons équipé une dizaine de résidents d’un bracelet connecté multifonctions, pour renforcer leur sécurité mais aussi apporter plus de sérénité aux soignants et aux aidants. Cette solution est par exemple dotée d’un système de géolocalisation interne et externe, pour mieux gérer la déambulation des malades Alzheimer. Elle intègre également un détecteur de chutes dures, un système d’appel et une carte SIM, pour maintenir le lien entre le résident, ses proches et l’équipe soignante et assurer une réaction rapide en cas d’incident. Les soignants et les aidants disposent d’ailleurs d’une application de suivi à distance. L’expérimentation est aujourd’hui arrivée à son terme mais les retours sont très positifs : le modèle POC nous a permis d’adapter notre solution pour ajouter de nouvelles fonctionnalités et mieux répondre ainsi aux besoins réels. Ces bracelets, qui peuvent selon les modèles intégrer également un système d’appels par visio, ont eux aussi vocation à se développer à plus large échelle au sein des structures médico-sociales, des résidences services et des soins à domicile.
Nous travaillons en effet avec un médecin généraliste et plusieurs cabinets d’infirmiers libéraux, qui ont adopté notre solution de « Téléconsultation augmentée ». Il s’agit, plus concrètement, d’une mallette équipée de 9 dispositifs médicaux connectés pour prendre différentes mesures : un thermomètre, un tensiomètre, un oxymètre, un stéthoscope, un dermatoscope, un otoscope, une balance, un appareil ECG et un glucomètre. Une tablette est mise à disposition de l’infirmier intervenant à domicile pour piloter les différents dispositifs, récupérer les données et les transmettre en temps réel sur le portail du médecin. Celui-ci peut alors entrer en contact par visio avec le patient pour une consultation médicale à distance. Tout le monde y gagne : les patients sont plus rassurés, les infirmiers ont un accès direct à l’expertise médicale tout en voyant leurs compétences être mieux valorisées, et le médecin gagne un temps considérable en limitant les déplacements à domicile. Ce modèle a donc vocation à se développer dans d’autres territoires, par exemple dans le cadre des CPTS. Il est également pertinent dans les EHPAD, en particulier ceux situés dans des territoires isolés, pour assurer une prise en charge rapide des résidents et leur éviter des transferts inutiles, et parfois délétères, aux urgences hospitalières.
Sur un autre registre, vous avez également mis en place un POC, ou Proof of Concept, au sein d’un groupe d’EHPAD. En quoi consiste-t-il ?
Durant un an, nous avons équipé une dizaine de résidents d’un bracelet connecté multifonctions, pour renforcer leur sécurité mais aussi apporter plus de sérénité aux soignants et aux aidants. Cette solution est par exemple dotée d’un système de géolocalisation interne et externe, pour mieux gérer la déambulation des malades Alzheimer. Elle intègre également un détecteur de chutes dures, un système d’appel et une carte SIM, pour maintenir le lien entre le résident, ses proches et l’équipe soignante et assurer une réaction rapide en cas d’incident. Les soignants et les aidants disposent d’ailleurs d’une application de suivi à distance. L’expérimentation est aujourd’hui arrivée à son terme mais les retours sont très positifs : le modèle POC nous a permis d’adapter notre solution pour ajouter de nouvelles fonctionnalités et mieux répondre ainsi aux besoins réels. Ces bracelets, qui peuvent selon les modèles intégrer également un système d’appels par visio, ont eux aussi vocation à se développer à plus large échelle au sein des structures médico-sociales, des résidences services et des soins à domicile.
À Słupsk, un suivi 24h/24 et 7j/7 par une équipe médicale expérimentée. ©Comarch
En Pologne, où Comarch est implanté de longue date, vous êtes associés à des projets territoriaux pour la télésurveillance et le télésuivi des personnes âgées. Pourriez-vous les évoquer ?
Je citerai plus particulièrement deux cas d’usage, l’un à Słupsk, à côté de la mer Baltique, et l’autre dans la commune de Jedlina Zdrój, dans l’ouest du pays. À Słupsk, Comarch s’implique depuis novembre 2018 dans la mise en œuvre et la maintenance d’un système de téléassistance, un projet porté par le Centre Municipal d’Assistance aux Familles de Słupsk et coordonné par la Fondation Progresja. Il implique l’utilisation de solutions de téléassistance classiques et d’éléments de smart house, ou maison intelligente, pour les personnes âgées, dépendantes, ou en situation de handicap.
Comment cette solution est-elle aujourd’hui utilisée ?
Équipant 360 personnes, elle leur permet de gagner en indépendance dans l’environnement qu’elles connaissent le mieux : leur propre maison, qui est dotée de plusieurs capteurs pour la mesure des paramètres vitaux, la détection des mouvements, etc. Le suivi est effectué 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par une équipe médicale expérimentée qui, si elle relève des données inquiétantes ou reçoit une alerte générée par un détecteur, peut aussitôt demander une intervention à domicile. Les bénéficiaires ont également la possibilité d’appeler à l’aide en appuyant sur un bouton SOS. Tous ces services sont gérés à travers la plateforme de téléassistance Comarch, qui permet d’ailleurs de personnaliser les paramètres pour chaque utilisateur. Ce projet est aujourd’hui pensé pour le domicile mais peut aussi s’envisager en EHPAD, par exemple en activant également la géolocalisation.
Je citerai plus particulièrement deux cas d’usage, l’un à Słupsk, à côté de la mer Baltique, et l’autre dans la commune de Jedlina Zdrój, dans l’ouest du pays. À Słupsk, Comarch s’implique depuis novembre 2018 dans la mise en œuvre et la maintenance d’un système de téléassistance, un projet porté par le Centre Municipal d’Assistance aux Familles de Słupsk et coordonné par la Fondation Progresja. Il implique l’utilisation de solutions de téléassistance classiques et d’éléments de smart house, ou maison intelligente, pour les personnes âgées, dépendantes, ou en situation de handicap.
Comment cette solution est-elle aujourd’hui utilisée ?
Équipant 360 personnes, elle leur permet de gagner en indépendance dans l’environnement qu’elles connaissent le mieux : leur propre maison, qui est dotée de plusieurs capteurs pour la mesure des paramètres vitaux, la détection des mouvements, etc. Le suivi est effectué 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par une équipe médicale expérimentée qui, si elle relève des données inquiétantes ou reçoit une alerte générée par un détecteur, peut aussitôt demander une intervention à domicile. Les bénéficiaires ont également la possibilité d’appeler à l’aide en appuyant sur un bouton SOS. Tous ces services sont gérés à travers la plateforme de téléassistance Comarch, qui permet d’ailleurs de personnaliser les paramètres pour chaque utilisateur. Ce projet est aujourd’hui pensé pour le domicile mais peut aussi s’envisager en EHPAD, par exemple en activant également la géolocalisation.
Qu’en est-il du cas d’usage dans la commune de Jedlina Zdrój ?
Il s’agit, dans ce cas précis, de la mise en œuvre du « Diagnostic Kit Comarch », une solution de soins médicaux à distance, qui vient compléter la télésurveillance déjà mise en place auprès des habitants de la commune à l’aide du bracelet connecté « Comarch LifeBand ». Le Diagnostic Kit consiste, plus concrètement, en une mallette intégrant des dispositifs médicaux connectés, à l’instar de celle déployée auprès des cabinets infirmiers dans le nord de la France. Il est installé dans le Centre de services sociaux de la commune pour être facilement accessible aux membres du club du troisième âge, qui peuvent ainsi surveiller régulièrement leur santé sans avoir à se rendre chez le médecin.
Pourriez-vous détailler son fonctionnement ?
Les habitants ont accès à une salle dédiée et effectuent eux-mêmes la prise des constantes, en suivant les instructions affichées à l’écran. Les données recueillies sont envoyées au Centre de Soins à distance, où elles sont analysées en temps réel pour une fourniture immédiate des résultats. La solution a été accueillie avec enthousiasme par les personnes âgées de la région. D’ailleurs, au cours des premiers mois de fonctionnement du Diagnostic Kit, près d’une dizaine de personnes a pu détecter rapidement des irrégularités de santé et commencer un traitement spécialisé.
Le mot de la fin ?
Nous aimerions importer ces cas d’usage en France, en nous associant pas exemple avec des communes qui souhaiteraient mettre de nouveaux services à disposition de leurs habitants les plus fragiles. Comarch dispose ici d’un véritable savoir-faire, avec des solutions fiables et éprouvées, basées sur des technologies maîtrisées. Notre laboratoire spécialisé dans l’Internet des Objets et nos équipes de recherche et de développement nous permettent d’être à la fois réactifs et agiles, pour développer de nouveaux outils ou de nouvelles fonctionnalités en quelques semaines seulement et répondre ainsi à des besoins concrets. Il existe aujourd’hui de réelles attentes autour de la santé connectée et la e-santé, nous le voyons dans l’intérêt suscité par notre offre. Nos équipes vont d’ailleurs régulièrement à la rencontre des acteurs locaux et des professionnels de santé. Ce sera notamment le cas à Marseille du 24 au 26 mars dans le cadre des Journées Pratiques Respiration Sommeil (JPRS), à Paris les 29 et 30 mars pour le congrès de l’Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale (UNCCAS), et à Paris toujours du 17 au 22 mai pour SantExpo.
> Découvrir la solution de Comarch à Słupsk (vidéo)
> Plus d’informations sur le site de Comarch
Il s’agit, dans ce cas précis, de la mise en œuvre du « Diagnostic Kit Comarch », une solution de soins médicaux à distance, qui vient compléter la télésurveillance déjà mise en place auprès des habitants de la commune à l’aide du bracelet connecté « Comarch LifeBand ». Le Diagnostic Kit consiste, plus concrètement, en une mallette intégrant des dispositifs médicaux connectés, à l’instar de celle déployée auprès des cabinets infirmiers dans le nord de la France. Il est installé dans le Centre de services sociaux de la commune pour être facilement accessible aux membres du club du troisième âge, qui peuvent ainsi surveiller régulièrement leur santé sans avoir à se rendre chez le médecin.
Pourriez-vous détailler son fonctionnement ?
Les habitants ont accès à une salle dédiée et effectuent eux-mêmes la prise des constantes, en suivant les instructions affichées à l’écran. Les données recueillies sont envoyées au Centre de Soins à distance, où elles sont analysées en temps réel pour une fourniture immédiate des résultats. La solution a été accueillie avec enthousiasme par les personnes âgées de la région. D’ailleurs, au cours des premiers mois de fonctionnement du Diagnostic Kit, près d’une dizaine de personnes a pu détecter rapidement des irrégularités de santé et commencer un traitement spécialisé.
Le mot de la fin ?
Nous aimerions importer ces cas d’usage en France, en nous associant pas exemple avec des communes qui souhaiteraient mettre de nouveaux services à disposition de leurs habitants les plus fragiles. Comarch dispose ici d’un véritable savoir-faire, avec des solutions fiables et éprouvées, basées sur des technologies maîtrisées. Notre laboratoire spécialisé dans l’Internet des Objets et nos équipes de recherche et de développement nous permettent d’être à la fois réactifs et agiles, pour développer de nouveaux outils ou de nouvelles fonctionnalités en quelques semaines seulement et répondre ainsi à des besoins concrets. Il existe aujourd’hui de réelles attentes autour de la santé connectée et la e-santé, nous le voyons dans l’intérêt suscité par notre offre. Nos équipes vont d’ailleurs régulièrement à la rencontre des acteurs locaux et des professionnels de santé. Ce sera notamment le cas à Marseille du 24 au 26 mars dans le cadre des Journées Pratiques Respiration Sommeil (JPRS), à Paris les 29 et 30 mars pour le congrès de l’Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale (UNCCAS), et à Paris toujours du 17 au 22 mai pour SantExpo.
> Découvrir la solution de Comarch à Słupsk (vidéo)
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