Éric Batcave, directeur du pôle médico-social du groupe AHNAC. ©DR
Ancré dans le Nord de la France, le groupe AHNAC a une histoire bien particulière. Pouvez-vous nous la raconter ?
Éric Batcave : Notre histoire est en effet étroitement liée à celle de notre région : le groupe est issu d’établissements créés par les Houillères, à l’origine réservés aux populations minières. Ils se sont peu à peu ouverts à tous. L’AHNAC, une association privée à but non lucratif, a pour sa part été fondée par les Charbonnages de France en 1977.
Avez-vous gardé des liens avec le monde minier ?
Éric Batcave : Même si les Charbonnages de France n’existent plus, nous avons effectivement conservé des attaches avec les mines, via notamment la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM), dont la filière sanitaire, Filieris, est représentée au sein de notre conseil d’administration. Filieris est aussi très implantée sur le territoire. Ce lien nous permet donc d’apporter une réponse plurielle tout en étant autonomes.
Partie de quelques établissements nés dans le bassin minier, l’AHNAC en gère aujourd’hui plus d’une dizaine. Comment s’articule cette offre ?
Éric Batcave : Nous avons la chance d’être structurés en deux pôles, l’un dédié au secteur sanitaire, l’autre au médico-social. Le premier compte trois polyclinique – auxquelles s’ajoute une polyclinique affiliée –, mais aussi une clinique pneumologique, un centre de réadaptation fonctionnelle et cardiaque, un centre de psychothérapie et une unité d’hospitalisation à domicile. Sur le volet médico-social, nous gérons une unité de séjour long, un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), un EHPA et six EHPAD.
Éric Batcave : Notre histoire est en effet étroitement liée à celle de notre région : le groupe est issu d’établissements créés par les Houillères, à l’origine réservés aux populations minières. Ils se sont peu à peu ouverts à tous. L’AHNAC, une association privée à but non lucratif, a pour sa part été fondée par les Charbonnages de France en 1977.
Avez-vous gardé des liens avec le monde minier ?
Éric Batcave : Même si les Charbonnages de France n’existent plus, nous avons effectivement conservé des attaches avec les mines, via notamment la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM), dont la filière sanitaire, Filieris, est représentée au sein de notre conseil d’administration. Filieris est aussi très implantée sur le territoire. Ce lien nous permet donc d’apporter une réponse plurielle tout en étant autonomes.
Partie de quelques établissements nés dans le bassin minier, l’AHNAC en gère aujourd’hui plus d’une dizaine. Comment s’articule cette offre ?
Éric Batcave : Nous avons la chance d’être structurés en deux pôles, l’un dédié au secteur sanitaire, l’autre au médico-social. Le premier compte trois polyclinique – auxquelles s’ajoute une polyclinique affiliée –, mais aussi une clinique pneumologique, un centre de réadaptation fonctionnelle et cardiaque, un centre de psychothérapie et une unité d’hospitalisation à domicile. Sur le volet médico-social, nous gérons une unité de séjour long, un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), un EHPA et six EHPAD.
©DR
Quel impact cette bipôlarité a-t-elle sur la prise en charge des personnes âgées ?
Éric Batcave : Elle nous permet de porter des actions communes, placées sous l’égide du docteur David Mazajczyk, médecin coordonnateur pour toute la filière gériatrique. Il exerce d’ailleurs à la polyclinique de Riaumont (Liévin) qui, en plus d’être un hôpital de proximité avec un service d’urgence, est aussi le pôle de référence gériatrique de l’Artois. Cette proximité, parfois physique entre la polyclinique et nos structures d’hébergement pour les personnes âgées, nous permet de proposer une politique gériatrique véritablement inscrite dans une approche globale. Celle-ci se décline en plusieurs protocoles, par exemple pour réaliser un bilan pluridisciplinaire personnalisé à l’arrivée d’un nouveau résident. Une telle complémentarité entre nos établissements nous permet également de répondre plus facilement aux appels à projets territoriaux.
Justement, pouvez-vous nous citer quelques-unes de ces réalisations au bénéfice des EHPAD ?
Éric Batcave : Les exemples sont nombreux, que ce soit au niveau de nos EHPAD ou de ceux du territoire, avec lesquels nous avons signé plusieurs partenariats. Nous avons, entre autres, créé un poste d’infirmier de nuit mutualisé : des IDE issus de la polyclinique de Riaumont assurent une astreinte et répondent aux sollicitations nocturnes de cinq à six EHPAD. Nous disposons désormais de deux équipes qui effectuent un roulement et couvrent ainsi douze établissements du secteur. Dans la même veine, nous avons le projet de constituer une équipe mobile d’hygiène (EMH) dédiée aux EHPAD. Centré autour d’un infirmier hygiéniste, ce nouveau dispositif n’est pas encore en activité. Mais l’EMH pourra, à terme, intervenir dans toutes les structures qui en feront la demande pour accompagner et venir en appui aux équipes soignantes.
L’un des objectifs affichés de l’AHNAC est « d’ajouter de la vie aux années ». Qu’entendez-vous par là ?
Éric Batcave : Il s’agit d’assurer un maximum de bien-être, de bonheur et d’ouverture sur l’extérieur, pour nos résidents comme pour nos équipes.Nous constituons par exemple aujourd’hui des équipes de prévention inter-EHPAD. Cette initiative représente deux ETP (équivalent temps plein) pour le groupe et s’appuie sur un ergothérapeute, une diététicienne et un moniteur APA (activité physique adaptée). Son objectif ? Améliorer les conditions de vie et de travail au sein de nos établissements. Après une visite des locaux, les équipes de prévention effectueront un diagnostic et émettront des recommandations, sur le plan de la nutrition, des activités physiques, des animations… Elles pourront également proposer des outils afin d’améliorer l’ergonomie des espaces de circulation ou des objets.
Ces équipes sont-elles déjà en place ?
Éric Batcave : Nous sommes dans la phase finale du projet. Nous avons déjà recruté une ergonome, en partenariat avec le Centre Hospitalier d’Arras. Les équipes devraient, a priori, être formées au cours du printemps pour un début d’intervention dès l’automne.
Quid des autres initiatives engagées en matière de qualité de vie au travail ?
Éric Batcave : Pour 2020, nous avons prévu deux types de formations afin que le personnel puisse toujours mieux prendre en charge les résidents.La première, dite « Humanitude », s’organisera autour de cinq sessions annuelles. En ayant une approche plus douce dans le soin, en limitant les interventions en force, elle ajoute une corde à l’arc des soignants tout en garantissant le bien-être des résidents. La seconde, qui se concentre sur la manutention, va aussi dans ce sens : grâce à des draps de glisse et à des lits adaptés, elle permettra aux soignants de pouvoir déplacer un résident avec le moins d’efforts possibles – ce qui contribuera donc à limiter la survenue des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Avez-vous déjà mis ce dispositif en place ?
Éric Batcave : Treize personnes ont déjà été formées. Elles interviendront auprès de toutes les équipes afin que tous puissent profiter de ces méthodes, qui améliorent aussi bien la qualité de vie au travail que la prise en charge des résidents. À terme, chaque structure aura à sa disposition un drap de glisse par résident, et plusieurs lits adaptés. Ce projet, ainsi que l’installation de rails plafonniers, de verticalisateurs et de harnais, sont le reflet de notre ambition générale en matière de bien-être à travers, une fois de plus, une approche globale qui bénéficie à tous.
Éric Batcave : Elle nous permet de porter des actions communes, placées sous l’égide du docteur David Mazajczyk, médecin coordonnateur pour toute la filière gériatrique. Il exerce d’ailleurs à la polyclinique de Riaumont (Liévin) qui, en plus d’être un hôpital de proximité avec un service d’urgence, est aussi le pôle de référence gériatrique de l’Artois. Cette proximité, parfois physique entre la polyclinique et nos structures d’hébergement pour les personnes âgées, nous permet de proposer une politique gériatrique véritablement inscrite dans une approche globale. Celle-ci se décline en plusieurs protocoles, par exemple pour réaliser un bilan pluridisciplinaire personnalisé à l’arrivée d’un nouveau résident. Une telle complémentarité entre nos établissements nous permet également de répondre plus facilement aux appels à projets territoriaux.
Justement, pouvez-vous nous citer quelques-unes de ces réalisations au bénéfice des EHPAD ?
Éric Batcave : Les exemples sont nombreux, que ce soit au niveau de nos EHPAD ou de ceux du territoire, avec lesquels nous avons signé plusieurs partenariats. Nous avons, entre autres, créé un poste d’infirmier de nuit mutualisé : des IDE issus de la polyclinique de Riaumont assurent une astreinte et répondent aux sollicitations nocturnes de cinq à six EHPAD. Nous disposons désormais de deux équipes qui effectuent un roulement et couvrent ainsi douze établissements du secteur. Dans la même veine, nous avons le projet de constituer une équipe mobile d’hygiène (EMH) dédiée aux EHPAD. Centré autour d’un infirmier hygiéniste, ce nouveau dispositif n’est pas encore en activité. Mais l’EMH pourra, à terme, intervenir dans toutes les structures qui en feront la demande pour accompagner et venir en appui aux équipes soignantes.
L’un des objectifs affichés de l’AHNAC est « d’ajouter de la vie aux années ». Qu’entendez-vous par là ?
Éric Batcave : Il s’agit d’assurer un maximum de bien-être, de bonheur et d’ouverture sur l’extérieur, pour nos résidents comme pour nos équipes.Nous constituons par exemple aujourd’hui des équipes de prévention inter-EHPAD. Cette initiative représente deux ETP (équivalent temps plein) pour le groupe et s’appuie sur un ergothérapeute, une diététicienne et un moniteur APA (activité physique adaptée). Son objectif ? Améliorer les conditions de vie et de travail au sein de nos établissements. Après une visite des locaux, les équipes de prévention effectueront un diagnostic et émettront des recommandations, sur le plan de la nutrition, des activités physiques, des animations… Elles pourront également proposer des outils afin d’améliorer l’ergonomie des espaces de circulation ou des objets.
Ces équipes sont-elles déjà en place ?
Éric Batcave : Nous sommes dans la phase finale du projet. Nous avons déjà recruté une ergonome, en partenariat avec le Centre Hospitalier d’Arras. Les équipes devraient, a priori, être formées au cours du printemps pour un début d’intervention dès l’automne.
Quid des autres initiatives engagées en matière de qualité de vie au travail ?
Éric Batcave : Pour 2020, nous avons prévu deux types de formations afin que le personnel puisse toujours mieux prendre en charge les résidents.La première, dite « Humanitude », s’organisera autour de cinq sessions annuelles. En ayant une approche plus douce dans le soin, en limitant les interventions en force, elle ajoute une corde à l’arc des soignants tout en garantissant le bien-être des résidents. La seconde, qui se concentre sur la manutention, va aussi dans ce sens : grâce à des draps de glisse et à des lits adaptés, elle permettra aux soignants de pouvoir déplacer un résident avec le moins d’efforts possibles – ce qui contribuera donc à limiter la survenue des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Avez-vous déjà mis ce dispositif en place ?
Éric Batcave : Treize personnes ont déjà été formées. Elles interviendront auprès de toutes les équipes afin que tous puissent profiter de ces méthodes, qui améliorent aussi bien la qualité de vie au travail que la prise en charge des résidents. À terme, chaque structure aura à sa disposition un drap de glisse par résident, et plusieurs lits adaptés. Ce projet, ainsi que l’installation de rails plafonniers, de verticalisateurs et de harnais, sont le reflet de notre ambition générale en matière de bien-être à travers, une fois de plus, une approche globale qui bénéficie à tous.
Par Aurélie Pasquelin. Article paru dans Ehpadia #19 (avril 2020).